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Séminaire du secondaire privé - Ramparsad Mungar : «Il faut plus d’heures de classe»

Séminaire du secondaire privé Les avis étaient très partagés lors du séminaire.

L’augmentation du nombre d’heures de classe a été évoquée par les directeurs des collèges privés. Lors d’un séminaire de deux jours avec des professionnels de l’éducation, l’accent a été mis sur l’objectif premier : la réussite des élèves.

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«Il faut plus d’heures de classe. Nous ne pouvons pas nous contenter de donner six heures de cours et de nous attendre que l’élève comprenne tout ce que nous enseignons. » C’est ce qu’a déclaré Ramparsad Mungar lors d’un atelier de travail de deux jours à l’auditorium du Mahatma Gandhi Institute le lundi 9 juillet.

Le thème de l’atelier était : « Improvement of Education Standards in Mauritius. » Il était organisé par la Managers of Private Secondary Schools’ Union (MPSSU) en vue de partager les nouvelles méthodes pour rendre la classe plus attrayante avec les enseignants et les directeurs de collèges.

Ramparsad Mungar, le secrétaire de la MPSSU, a indiqué que seize matières sont enseignées et qu’il faut davantage de temps pour le faire. « En rendant la journée scolaire plus longue, cela permettra à l’élève de mieux comprendre les leçons. L’enseignant aura le temps de préparer son travail pour le lendemain avant de rentrer chez lui. Un autre avantage : cela réduira les leçons particulières, qui sont une répétition de ce qui se passe en classe. C’est la qualité de l’éducation qui va s’améliorer », dit-il.

Avis partagé

Pour Jhugdamby Bhojeparsad, le président de l’Union of Private Secondary Education Employees, cette option est illégale. « Les six heures de cours ont été prises après mûres réflexions. Elles suffisent pour permettre à un élève de réussir. Je prône plutôt la révison du ratio enseignant-élèves. Les leçons particulières viennent de la demande des parents », indique-t-il.

Selon Soondress Sawminaden, le président des recteurs et assistants-recteurs des collèges d’État, la proposition n’est pas applicable. « Les parents qui optent pour des leçons particulières croient que leurs enfants sont en sécurité, parce qu’ils sont au travail. Si cette idée est acceptée, il faudra résoudre le problème d’embouteillage. »

Preety Ramjuttun, la présidente de la Government Secondary School Teachers Union, est catégoriquement contre la proposition de Ramparsad Mungar. « L’extension des heures de classe ne viendra pas résoudre le problème des leçons particulières. C’est un choix du parent. Si les heures sont augmentées, les parents demanderont les leçons après les heures. »

Ally Yearoo, porte-parole de l’Education Officers’ Union, accueille favorablement la proposition de Ramparsad Mungar, mais émet certaines conditions. « Tous les collèges doivent avoir les mêmes facilités. Il nous faut avoir notre propre système d’examens qui soit reconnu dans le monde, au cas contraire les parents vont toujours privilégier les leçons particulières. Les enseignants doivent avoir de meilleures conditions de travail et des mesures doivent être prises pour réduire l’indiscipline des élèves. »

Qualité de l’éducation

350 enseignants venant de 45 collèges privés ont évoqué les problèmes rencontrés avec les élèves. Ils ont mis l’accent sur les enfants hyperactifs, qui ne peuvent se concentrer, ceux qui ont un problème psychologique, le ratio enseignant-enfants qui doit être ramené à 1:25 au lieu de 1:35, entre autres.

Ramparsad Mungar est d’avis que l’enseignant n’a pas la formation nécessaire pour régler tous les problèmes que rencontrent les enfants.

C’est ainsi que trois professionnels de l’éducation ont animé plusieurs causeries à l’intention des enseignants. Ils sont :

Le Prof. (Dr) Jyotsna Vijapurkar, Academic Member de Homi Bhabha Centre for Science Education, Mumbai ; le Prof. (Dr) A. R. Razia Patel, de l’India Institute of Education, Pune et Mohamed Ali Saeed, de Karachi.

Apprentissage

La Prof (Dr.) Razia Patel indique que l’enfant ayant des difficultés d’apprentissage a une capacité d’intelligence inférieure à la moyenne. « Le développement de cet enfant se fait plus lentement que les autres. Toutefois, son développement tout en étant plus lent est relativement le même. »

Il souligne que l’enfant peut avoir des difficultés à communiquer. Sur le plan social, il préfère être en compagnie d’enfants plus jeunes que lui. Il a tendance à être agressif et il a des difficultés à retenir des leçons.

La présence et le soutien des enseignants travaillant avec ces élèves sont importants. La professionnelle conseille de passer du temps de qualité avec ces enfants. « L’enseignant se doit de donner de son temps, être disponible, de préparer un emploi du temps personnalisé et de revoir des leçons qui ont été mal comprises. »

Elle souligne également que chaque enfant a de grandes possibilités et que l’enseignant doit savoir les reconnaître et les exploiter. Il peut donner une nouvelle chance à l’enfant en lui permettant d’évoluer avec les élèves du cursus normal.

Attitude

L’Associate Professor Ali Saeed de Greenwich University insiste sur l’attitude de l’enseignant devant sa classe. Il met l’accent sur les techniques à adopter pour retenir l’attention des élèves. Il propose l’utilisation de couleurs à travers des dessins dès le début de la classe. Ainsi, l’élève garde son attention sur un sujet et peut par la suite être plus performant.

Le gestuel, le ton de la voix, la gestion du stress sont autant de sujets abordés avec les enseignants. L’essentiel est de pouvoir retenir l’attention des élèves pour obtenir des résultats.  

Matières scientifiques

« Les matières scientifiques et les mathématiques sont importantes parce qu’elles développent une façon de penser et de comprendre le monde.”
Pour le Prof (Dr) Jyotsna Vijapurkar, les sciences permettent à l’élève de développer une compréhension systématique et disciplinée.

Elle ajoute que les sciences développent une rationalité essentielle à tous les aspects de la vie. « Les sciences sont nécessaires pour survivre dans un monde de plus en plus complexe et technologique et aussi pour faire des choix éclairés au quotidien. »

L’étude des sciences peut se faire n’importe où, insiste le prof Jyotsna Vijapurkar. « En classe comme à l’extérieur, les élèves apprennent diverses choses dans des environnements différents. »

« Nous devons transformer nos salles de classe en des lieux d’apprentissage adaptés et intéressants pour les élèves. Ils développeront ainsi des attitudes positives pour étudier les sciences», propose-t-elle aux enseignants.

 

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