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Séquestration et agression alléguées sur un inspecteur en 2013 : le sergent Mumtaz Ally Aullyman disculpé après neuf ans

Le sergent avait nié les faits dans ses déclarations à la police.

Un verdict qui intervient en cour intermédiaire, neuf ans après les faits. Le sergent de police, Mumtaz Ally Aullyman, âgé de 53 ans, a été blanchi, le 22 août 2022. Il était accusé d’avoir séquestré et agressé son supérieur d’alors, l’inspecteur Jean Lucien Steve Linley Frichot. 

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«Il est clair qu’il y a certaines procédures et protocoles à suivre et que le sergent Mumtaz Ally Aullyman les a suivis. On ne peut pas lui reprocher de le faire, même si un officier d’un grade supérieur dit le contraire », a tenu à préciser la magistrate Shefali Ganoo-Arekion dans son arrêt.

Elle a aussi pris en considération les divers témoignages devant elle. Notamment que le jour du délit, il y avait une foule hostile devant ledit poste de police. Ce qui, dit-elle, a également créé une pression sur les officiers de police en fonction. De plus, elle a évoqué n’avoir pas été convaincue par les témoins de la poursuite du fait que le sergent Mumtaz Ally Aullyman aurait agressé son supérieur d’alors.

D’autre part, elle s’est aussi posé la question sur l’équité de l’enquête de la police dans cette affaire. D’où un verdict d’acquittement contre le sergent Mumtaz Ally Aullyman. Ce dernier avait été, au début de cette affaire, suspendu de ses fonctions. Actuellement, il est en poste. De plus, ce procès a dû recommencer, du fait que la magistrate qui le présidait, a été transférée au bureau de l’Attorney General. 

Le sergent de police faisait face à deux accusations devant la cour intermédiaire. Notamment de séquestration et d’agression sur son supérieur d’alors, l’inspecteur Jean Lucien Steve Linley Frichot. Ce dernier a quitté la force policière pour rejoindre le barreau en tant qu’avocat. Il a aussi témoigné au cours du procès.

Le sergent avait plaidé non coupable et était défendu par Me Raouf Gulbul. La poursuite était représentée par Me Sharon Audrey Sandra Sunglee, Principal State Counsel.

Le délit allégué se serait produit le 20 juin 2013, au poste de police de Baie-du-Tombeau. Tout commença lorsqu’une femme, âgée alors de 25 ans, s’était présentée au poste de police alléguant que son fils de quatre ans avait été victime d’abus sexuel. Le sergent Mumtaz Ally Aullyman avait alors pris contact avec la Child Development Unit (CDU), comme l’exige le protocole. Ainsi, l’officier de la CDU lui avait demandé de consigner la déposition de la mère jusqu’à ce qu’il se présente au poste de police.

Entre-temps, le sergent avait souligné avoir appelé l’Operation Room pour rapporter le cas. L’inspecteur Frichot avait alors fait son entrée dans l’Enquiry Room du poste de police de Baie-du-Tombeau.  

Selon les dires du sergent dans ses déclarations, l’inspecteur était très remonté. Ce dernier avait exigé à la mère d’enlever le pantalon de son fils pour regarder « ses fesses ». Le sergent avait fait comprendre à l’inspecteur d’alors que ce n’était pas le lieu et qu’il avait déjà entamé des procédures pour que l’enfant soit conduit à l’hôpital pour des examens médicaux. Et, le sergent avait demandé à la mère de ne pas exécuter l’ordre de son supérieur d’alors. Une altercation avait alors eu lieu entre les deux hommes. 

Par ailleurs, dans son arrêt, la magistrate Shefali Ganoo-Arekion est d’avis qu’au moment où la mère avait emmené son enfant au poste de police, personne n’avait le droit d’examiner l’enfant à l’exception d’un médecin de la police. Et que cela doit se faire en présence d’un «Child Welfare Officer ». Elle a aussi soutenu que le témoignage de la mère de l’enfant a corroboré la version du sergent de police. 

La magistrate Shefali Ganoo-Arekion a également tenu à préciser qu’il y a des « standing orders » et des procédures qui se doivent d’être respectés. Elle est aussi arrivée à la conclusion que la poursuite n’a pu établir les accusations contre le sergent de police. Ainsi, elle a rayé les deux accusations à l’égard de ce dernier.

 

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