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Séquestration et tentative de meurtre : Lucy, 19 ans, allègue avoir été torturée par son ex

Son corps témoigne de la maltraitance.
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Lucy a pris son courage à deux mains et malgré la douleur, elle a raconté dans les moindres détails l’agression dont elle dit avoir été victime. Son bourreau serait son ex-petit ami. Sur les réseaux sociaux, la colère est palpable. Elle a 19 ans et son histoire est touchante. 

La jeune femme est encore traumatisée.
La jeune femme est encore traumatisée. 

«Je vais te tuer ! » Ces mots résonnent dans la tête de Lucy. Elle tremble encore. Elle a peur. Elle pleure. Elle crie de douleur. Mais à la différence d’autres femmes qui souffrent en silence, elle dénonce son agresseur et elle réclame la justice. Elle raconte qu’elle s’est accrochée, alors que son ex-petit ami la rouait de coups et lui enfonçait un couteau dans le corps. « Je ne voulais pas mourir ! » 

C’est avec beaucoup de maturité que la jeune femme de 19 ans s’exprime. Elle décrit son agression par son ex-petit ami dans la nuit du 2 février. Elle explique qu’elle avait cru aux demandes de pardon de celui-ci et qu’elle avait gardé le contact avec lui. 

« L’erreur que nous faisons généralement c’est de pardonner l’impardonnable et de croire que ça ne se reproduira pas. J’ai été une femme battue. Et je témoigne que ces personnages exercent une inexplicable emprise dont il est compliqué de se défaire », dit-elle. 

Elle était chez son ex le 1er février et y a passé la nuit à cause du cyclone. Cependant, les choses auraient mal tourné et il se serait montré très violent quand il aurait appris que la jeune femme avait refait sa vie. Il aurait fermé la porte à clé. « Tu ne sortiras jamais vivante d’ici », aurait-il avancé. 

« Il s’est jeté sur moi et a commencé à m’étrangler. Il a pris mon téléphone et m’a obligée à déverrouiller mon téléphone et a commencé à fouiller. Il a trouvé mes messages, mes photos, mes vidéos. Il a ri nerveusement et m’a mis un coup de pied en pleine figure alors que j’étais au sol », relate-t-elle.

Elle n’aurait pas cessé d’entendre des : « Je vais te tuer ». Son ex se serait montré très violent. Lucy insiste pour tout dire, car selon elle trop souvent les femmes ont honte et se sentent coupables. « Il m’a frappée encore et encore. Il m’a donné des coups de poing à répétition et des coups de pied. J’ai saigné du nez et il m’a forcée à nettoyer le sol », raconte-t-elle. 

Son ex lui aurait dit : « De toute façon, je vais te tuer dans la douche pour ne pas avoir à nettoyer ton sang partout ». Il l’aurait frappée au visage avec un manche à balai, jusqu’à ce que celui-ci se casse, lui fracturant la mâchoire. 

Elle l’aurait supplié de lui laisser la vie sauve. Il aurait pris deux couteaux et lui l’aurait tailladée sur diverses parties du corps. Il aurait aussi éteint sa cigarette sur sa jambe. Il n’aurait pas cessé de l’injurier et de lui dire qu’elle devait « souffrir avant de mourir ».

Il l’aurait obligé à prendre une douche et il l’aurait frappée avec une ceinture, avant de la forcer à prendre des somnifères. Au milieu de la nuit, elle s’est réveillée et a constaté que son ex dormait. Elle a alors sauté du balcon pour s’enfuir. « Son intention était de me tuer. Je m’en suis sortie », dit-elle. Lucy demande aux femmes battues de briser le silence. « Parlez, ne laissez pas ce type de personnes impunies », soutient-elle. 

La police recherche l’ex de Lucy 

L’ex de Lucy est aux abonnés absents depuis que celle-ci a publié les détails de son agression sur les réseaux sociaux. Nous avons essayé en vain de le contacter pour avoir sa version. 

Sur sa page Facebook, plusieurs personnes ont menacé de s’en prendre à lui et d’autres réclament la prison à vie pour tentative de meurtre. 

La police de son côté avance qu’une équipe s’est rendue chez le suspect, mais qu’il n’y était pas. À l’heure où nous mettions sous presse, il était toujours introuvable. 
Me Lovena Sowkhee a proposé son soutien à la jeune femme.

Brigade pour la protection de la famille 

La constable Marie Francesca Spéville explique qu’une seule équipe compose la brigade des mineurs et la brigade pour la protection de la famille. « Nous proposons donc une One stop shop pour toutes les victimes de violence que ce soit les hommes, les femmes, les personnes âgées et les enfants. Nous offrons toujours des services d’écoute, de médiation, de sensibilisation et nous aidons les victimes à faire leur demande pour les ordres de protection. Le service 139 et l’application Lespwar sont toujours d’actualité. Et grâce au Main Command Centre de la police, nous pouvons assurer un suivi rigoureux de tous les cas qui sont rapportés. La sécurité des victimes est une priorité », affirme-t-elle.

Contacts utiles 

Si vous êtes une victime de violence domestique, cherchez de l’aide. Voici des numéros de contacts importants : 

  • Hotline :  139 (Hotline gratuite opérant 24/7) 
  • Police : 999 ; 148 ; 112 
  • Brigade pour la protection de la Famille (Headquarters) : 210 2116 ; 210 2122

Vous pouvez également appeler le poste de police le plus proche. 
L’application Lespwar peut être téléchargée. Et si vous pressez le Panic Button, les différentes unités de la police sont informées que vous êtes en danger et agissent immédiatement.

 

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