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Services essentiels : fidèles au poste, même pour les fêtes 

Des dispositions ont été prises pour que les services essentiels ne soient pas pénalisés.

Ils sont là pour assurer la sécurité et le bien-être des Mauriciens en cette période de fêtes. Ils sacrifient famille, amis et vie sociale pour être en service les 24 et 25 décembre, de même que le 31 décembre et le 1er janvier. Eux ce sont les employés des services dits essentiels : la force policière, le service de santé et les pompiers. De plus, il arrive que certains ne bénéficient pas de congés et doivent parfois cumuler 12 à 14 jours de travail sans souffler. 

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Nathalie : «Nous sommes habitués depuis le temps»

police

Nathalie, âgée d’une trentaine d’années, a rejoint la force policière en 2011. Affectée à la Special Support Unit, elle explique que depuis, elle s’est habituée à sacrifier sa famille en cette période de fêtes pour son travail. « Je m’y suis habituée. Mon fils de cinq ans aussi. Il a grandi dans cet environnement. En cette période, c’est ma mère qui s’occupe de lui, car mon époux doit lui aussi travailler parfois », relate Nathalie. 

Cette dernière explique que pour cette période de fêtes, les congés sont automatiquement annulés. Certains policiers travaillent même 24 heures d’affilée quand ils sont en mode stand-by. Ils ne verront peut-être pas leur famille. Elle souhaite au moins pouvoir obtenir plus de considération en cette période de fêtes pour ses collègues et elle. « On aurait dû avoir le choix de travailler soit pour le Nouvel An, soit pour Noël, comme c’est le cas pour d’autres services essentiels », estime Nathalie.

Les pompiers entre deux feux… 

pompier

Ceux qui travaillent le matin du 25 décembre doivent revenir le matin du 1er janvier. Ceux qui sont présents le soir du 25 décembre travaillent le 2 janvier. Ceux qui sont de service le soir du 24 décembre seront de service le soir du 1er janvier. Travaillant sur la logique du shift system, les pompiers sont moins affectés par les fêtes tant qu’il n’y a pas d’incendie. 

Ashok, pompier depuis une dizaine d’années, explique que « le cœur de tout pompier est partagé entre le sens du devoir et la famille en cette période. Mais il essaie, avec les membres de sa famille, de planifier les sorties. Ce qui n’est pas toujours évident. Il y a aussi le risque que la planification tombe à l’eau en cas d’incendie. On fait avec ».

Soobashchand Mittoo : «Nous essayons d’être justes et équitables»

soobashchand« Bien que ce soit la période des festivités, cela n’affecte pas le travail que nous devons accomplir. Nous sommes là pour être au service des malades, peu importe quand », affirme Soobashchand Mittoo, Nursing Administrator à l’hôpital SSRN. Il reconnaît cependant que malgré toutes les dispositions prises, certaines absences sont inévitables en cette période. « Nous nous assurons qu’il y a un bon redéploiement des membres du personnel afin que le service ne soit pas perturbé », souligne-t-il. 

Selon lui, il y a un peu plus de patients qui viennent à la suite d’un accident de la route par exemple. Même si le personnel en service va se dévouer à la tâche, la frustration de ne pas être avec sa famille durant les fêtes est quand même présente. Mais c’est une situation que les membres du personnel acceptent malgré tout, puisque c’est une des conditions de travail rattachées aux services essentiels. 

Il affirme qu’un système de rotation a été établi afin de permettre à tous de profiter d’un moment en famille, que ce soit pour le 24, le 25 et le 31 décembre ou les 1er et 2 janvier. « Nous essayons d’être justes et équitables afin de satisfaire tout le monde », dit-il.


Jaylall Boojhawon : «Nous dénonçons ce mode de vie»

jaylallLe président de la Police Officers Solidarity Union, Jaylall Boojhawon, fait ressortir que les policiers comprennent qu’ils doivent travailler davantage pour assurer la sécurité pendant cette période. Mais c’est inconcevable qu’ils doivent tous travailler. Il compte envoyer une correspondance au commissaire de police, demandant plus de considération envers les policiers. « Nous dénonçons ce mode de vie. Nous réclamons au moins que les congés normaux, soit un jour de congé après quatre jours de travail, soient maintenus. Ils ont annulé ces congés, alors que cette pratique existe depuis une dizaine d’années », explique Jaylall Boojhawon. Il déplore aussi que certains policiers aient à travailler 12, voire 14 jours d’affilée, en cette période.


Dr Vinita Poorun : «Personne ne rouspète»

vinita« Tous les médecins spécialistes seront de garde en cette période. Les gardes ont été partagées de manière à ce que personne ne soit pas pénalisé. » C’est ce que soutient le Dr Vinita Poorun, consultante en charge en pédiatrie à l’hôpital SSRN. À titre d’exemple, celui qui travaille le 24 décembre ne travaille pas le 25 décembre. Idem pour celui qui travaillera les 1er ou 2 janvier, précise-t-elle. En sus des spécialistes, il y a des médecins généralistes qui seront de garde dans chaque département pendant 24 heures. Selon elle, les membres du personnel sont habitués à être loin de leurs proches en cette période. « Je ne crois pas qu’il y a des plaintes. Chacun a eu l’occasion de prendre son congé avant afin que le service ne soit pas pénalisé au moment des fêtes. Personne ne rouspète parce qu’il doit travailler », dit-elle. Elle affirme que le service hospitalier a tout le temps su s’organiser.

 

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