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Services essentiels : présence et dévotion

Alors que la plupart des Mauriciens sont au chaud chez eux en attendant l'arrivée de la forte tempête tropicale Berguitta ce mercredi 17 janvier, ceux affectés dans les services essentiels sont au boulot. Que ce soit des infirmiers, des pompiers, des soldats de la SMF, des policiers, du Samu, ils répondent tous présents pour offrir un service 24/7. Il faut juste les saluer pour leur présence et leur dévotion.

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Le Samu : tout simplement formidable

Plus de 800 appels entre 4h00 ce matin jusqu'à midi. C'est le nombre de fois que le service du Samu a dû répondre aux patients cherchant de l'aide d'urgence. Le Dr Siven Soomoo du Samu nous explique que son équipe et lui sont à pied d'oeuvre depuis l'alerte II : «Il y a eu des appels d'urgence pour des crises cardiaques, des accouchements, quelqu'un qui est tombé du toit, un autre que la police a récupéré sur la rue inconscient. Notre 'disaster desk' fonctionne à plein régime».

Effectivement, à l'hôpital Victoria, Candos, la petite équipe ne cesse de répondre aux nombreux appels, parfois pour de petits bobos : «Le 114 doit être composé pour des urgences, pas pour des peccadilles comme un mal de tête, ou mal de ventre. Nos permanenciers, qui sont formés, procurent alors des conseils, car on ne peut faire sortir le blindé médicalisé avec un personnel médical pour des petits riens, il faut vraiment que cela soit une urgence, il faut que cela soit des sorties de réflexe comme cela se fait ailleurs».

Le Dr Soomoo souligne que depuis 4h00 ce matin, son équipe a fait huit sorties pour des cas graves, comme ce jeune homme dans un état comateux, un enfant d'un an à Port-Louis, un autre cas très grave à Rivière-Noire «et dans une période de crise, il faut utiliser le Samu à bon escient, car nous apportons de soins à travers le téléphone».

Le blindé médicalisé : un service à la carte

La SMF a offert à chacun des cinq hôpitaux régionaux un blindé que le Samu a médicalisé. Ainsi, à l'hôpital Victoria, c'est le caporal Iqbal Boodoo qui est responsable de sa petite brigade. Le Défi Media Group a pu assister à un sauvetage d'un homme de 60 ans à Cité L'Oiseau, Floréal.

Démarrage de Candos pour nous diriger vers Allée Brillant, pour rallier Mangalkhan et Cité L'Oiseau. Là, le sexagénaire est assis dans son salon, ayant une forte douleur à l'estomac et au cœur. Le médecin, aidé de son assistant, examine le patient. Des équipements sortent des petites valises, un appareil électrocardiogramme portable est immédiatement utilisé pour un ECG, alors que les ventouses sont placées sur l'estomac du patient. Une minute après, le résultat tombe et le médecin avance que ce n'est pas grave, mais qu'il faut des examens plus poussés.

Direction : l'hôpital pour l'admission. Le patient prend place sur la civière et ensuite dans le blindé. C'est à coups de sirène que le blindé et son équipage quittent les lieux sous le regard ébahi de badauds de cette cité où tout le monde se connaît. Chapeau bas !

Inspecteur Mattur : «Ne sortez pas svp»

S'il y a un conseil que l'inspecteur Mathar veut donner au public est celui-ci : «S'il n'y a aucune urgence extrême, restez chez-vous». Pour lui, il est impératif que les Mauriciens comprennent qu'en temps cyclonique, mieux vaut rester au chaud chez soi au lieu d'aller trimballer dans les rues, au bord des rivières ou d'aller à la plage. «C'est un jour férié, préparez des repas chauds, regardez la télé, écoutez les nouvelles à la radio pour vous informer du temps». Il rassure que les routes sont sûres et praticables mais «pour rien au monde ne sortez pas, attendez la levée des alertes cycloniques».

2145 dand 43 centres

2145 sinistrés se trouvent dans les 43 centres de refuge du pays. Ce chiffre a été communiqué lors d'une conférence de presse ce mercredi après-midi 17 janvier, par le ministre Etienne Sinatambou, qui préside le comité de crise en prévision du passage de la forte tempête tropicale dans l'île.

Jeetoo : le personnel répond présent

La Surintendante et Duty Manager Umadevi Kowlessur de l'hôpital Jeeetoo est sur ses pieds depuis l'alerte II, soit depuis mardi matin quand elle a pris son service. «Tout mon personnel qui a fait la nuit de mardi ne rentre pas à la maison, ils restent tous à l'hôpital pour assurer un service fluide et efficace. D'ailleurs, il n'y a aucun ralentissement dans aucun département, les médecins, les spécialistes sont tous à l'hôpital pour assurer un service aux patients», nous dit-elle.

Par ailleurs, La Duty Manager rassure aux patients qui doivent prendre le traitement de dialyse que le service est offert même en temps cyclonique. Idem pour la méthadone : «Les centres de méthadone sont fermés, mais les patients peuvent venir à l'hôpital, nous avons mis un desk spécialement pour eux». Il en est de même pour la chimiothérapie.
Actuellement, il y a 31 médecins en service, 100 membres du petit personnel, 80 infirmières et 75 infirmiers. «Ils sont tous là autour de moi», conclut-elle.

Pompiers : toujours au feu de l'action

Le protocole est bien respecté, nous dit d'entrée Ashok Ramfhean, Divisional Officer de la station des pompiers de la capitale. : à 9h52, mercredi matin, nous avons reçu un appel qu'il y avait un incendie vis-à-vis de la station de police d'Abercrombie. Une équipe de sept pompiers et moi-même nous nous sommes rendus sur place, le deuxième étage d'un magasin était en feu. Nous avons dû utiliser le masque respiratoire et entrer dans le bâtiment pour circonscrire et maîtriser l'incendie en une heure», nous dit-il.

Il rappelle que le service des pompiers a une cellule de crise qui est mis en branle aussitôt qu'il y a une alerte cyclonique et qui opère 24/7et que ses hommes sont intervenus sur plusieurs lieux, soit pour déboucher des drains, pomper l'eau accumulée dans des maisons ou pour débrancher les arbres.

 

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