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Shakeel Mohamed : «je serais triste si le PMSD va avec le MSM»

Le nouveau leader de l’Opposition , Shakeel Mohamed, dans le studio de Radio Plus, avec Jean-Luc Emile.

Le nouveau leader de l’opposition, Shakeel Mohamed, était l’invité de Jean-Luc Emile pour l’émission Au cœur de l’info sur Radio Plus, mardi. Plusieurs thèmes d’actualité chaude, dont la séance parlementaire du jour, le PMSD et l’alliance PTr/MMM, ont été abordés. 

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Parlement 

« On a commencé la journée avec un Speaker qui cherchait le conflit avec les membres de l’opposition », dit Shakeel Mohamed en faisant référence aux problèmes liés aux nouveaux « seating arrangements ». « Il avait une approche pas tout à fait amicale et conciliante. Il allait directement vers le conflit ». 

Le leader de l’opposition critique aussi le Premier ministre, Pravind Jugnauth, de ne pas avoir fourni les explications nécessaires par rapport à sa Private Notice Question (PNQ) qui parlait des crimes depuis le début de l’année et des mesures prises pour les réduire. « Au lieu de donner des explications à la population, il a ouvert son rétroviseur pour parler du passé ».

PMSD 

Shakeel Mohamed affirme que « c’est toujours triste de voir un parti imploser. Je ne peux pas commenter sur ce qui se passe en interne au PMSD, mais je suis attristé quand j’entends Richard Duval être embarrassé, car c’est aussi une situation familiale. C’est dans l’habitude du MSM de venir semer la zizanie et mettre du désordre. Est-ce qu’il a sa main dedans ? J’ai des renseignements et je sais qui sont les intermédiaires. Mais, quand je parle avec Xavier, il considère le PTr comme un allié naturel ». 

Selon Shakeel Mohamed, « il y a toujours des satellites autour du PM qui agissent comme des puces sur un chien et qui font tout pour le satisfaire et ne font pas des choses très catholiques. Le Premier ministre joue très bien le jeu du money politics, car ils ont beaucoup d’argent et je ne sais pas d’où ils tirent l’argent ». 
Et d’ajouter que : « Je serais triste si le PMSD va avec le MSM. Ça voudrait dire que son langage et ses critiques à travers les années n’ont pas de poids ».

Portes ouvertes 

Les portes de l’alliance de l’opposition sont « grandes ouvertes », affirme Shakeel Mohamed. Il rappelle que le MSM a pu rester au pouvoir avec 37% de suffrages seulement à cause du fait que l’opposition était divisée. « Soixante-trois pourcent de l’électorat n’a pas voté pour le MSM. Il faut éliminer les divisions au sein de l’opposition. (…) Des partis extraparlementaires ont d’excellentes idées ».

Alliance PTr/ MMM 

Si l’alliance PTr/ MMM a connu l’échec électoral aux élections générales de 2014, c’est, entre autres, à cause « de la campagne mensongère du MSM », mais aussi « parce qu’on n’avait pas pu convaincre avec notre programme par manque de communication. Puis, il y avait l’usure du pouvoir, des amendements constitutionnels qui faisaient peur et une politique communale ». Le PTr et le MMM ont fait leur traversée du désert et sont à l’écoute de la population qui veut « de la méritocratie, de la transparence dans la nomination » et l’élimination de la criminalité et de la corruption, des institutions qui fonctionnent et un arrêt de la surpolitisation de celles-ci ». Il indique aussi que « nous avons appris à reconnaître nos torts durant la traversée du désert. Ce temps qu’on a passé dans l’opposition est très fructueux pour la population. On est arrivé à une fin de cycle. Ce sera à la population de choisir si elle veut garder au pouvoir une personne qui n’a pas tenu ses promesses et dont la seule manœuvre est de diviser sur une base communale ».

Programme électoral bientôt 

Shakeel Mohamed révèle que le programme électoral sera « très bientôt dévoilé ». Parmi les mesures, l’Internet gratuit et la possibilité de donner des lopins de terre gratuitement avec « la création de nouveaux villages intégrés pour aider ceux qui sont au bas de l’échelle ». Il souligne aussi qu’il « faut une politique monétaire qui empêche la dégringolade de la roupie ». Il fait remarquer qu’alors que les prix des denrées augmentent de manière continue à Maurice, à La Réunion, les prix baissent. 

Nando Bodha : « Ça a été un massacre démocratique »

Nando Bodha, leader du Rassemblement Mauricien, qui fait partie de l’alliance Linion Moris, estime que ce qui s’est passé au Parlement, le mardi 15 avril, dépasse les bornes. « On a assisté à un massacre démocratique aujourd’hui. Le Speaker a dit des choses inacceptables. Il a déclaré au sujet de Paul Bérenger que c’est un malade qui ne doit pas être au Parlement. Il a lancé ‘collect this man’, ce qui veut dire en créole ‘ramas dimounn-la’ et a ajouté ‘this man his mind is sick’ ». 

« Comment sommes-nous arrivés à un tel niveau ? », demande Nando Bodha. Ce dernier précise que les suspensions du Parlement britannique sont de l’ordre de 1 ou 2 sur une décennie. « Ici, c’est devenu quelque chose d’ordinaire ». Pour Nando Bodha, Shakeel Mohamed a bien piloté sa première Private Notice Question. « Je pense qu’il fera bien tout comme Xavier-Luc Duval a fait un bon travail »

 

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