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Sherry Singh : «Je n’ai pas de compte bancaire à l’étranger»

Sherry Singh est revenu sur scène après sept mois de silence.

Sherry Singh ne posséderait pas de compte bancaire à l’étranger. C’est ce qu’il a fait savoir lors de l’émission Au Cœur de l’Info, sur Radio Plus, vendredi. L’ancien Chief Executive Officer de Mauritius Telecom répond ainsi à une question que lui avait adressée Pravind Jugnauth l’année dernière.

C’est lors d’un congrès du Mouvement socialiste militant (MSM) à St Pierre, le 26 août dernier, que le chef du gouvernement avait adressé cette question à Sherry Singh. « Eski li kapav dir nou, swa li, swa maharani, ena enn kont banker a letranze ? » avait demandé Pravind Jugnauth.

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Une question reprise en substance par Nawaz Noorbux lors de l’émission vendredi. Après quelques hésitations, Sherry Singh finira par répondre. « Non, je n’ai pas de compte bancaire à l’étranger », a-t-il martelé, estimant néanmoins qu’il s’agit d’information personnelle qu’il aurait souhaité ne pas dévoiler. « Ce n’est pas parce que j’ai des choses à cacher. D’ailleurs, même si j’avais un compte à l’étranger, ce n’est pas illégal. De plus, j’estime que si je n’ai rien fait d’illégal, c’est immatériel au public de savoir si j’ai un compte à l’étranger ou pas », fait-il ressortir, soutenant que cette information ne relève pas de l’intérêt national. 

Sherry Singh a fait savoir qu’il avait décidé de ne pas répondre aux « attaques » du Premier ministre contre lui lors des congrès. « Si j’avais cédé, cela aurait tourné en combat de rue. (…) ‘Monn retenir mwa, monn dir les li koze’ », avance-t-il.

Qui plus est, il affirme qu’il fait déjà l’objet de plusieurs évaluations de la Mauritius Revenue Authority. « J’ai eu huit ‘assessments’ au cours des sept derniers mois. Cela va de ma maison au compte de mon épouse, mais aussi des proches, des amis et même le notaire. Nous avons déjà répondu à toutes les questions », soutient-il. 

Long silence

L’ancien CEO de MT a aussi été interrogé lors de l’émission sur son « long silence », soit depuis ses révélations dans l’affaire de « sniffing » à Baie-de-Jacotet. « Pendant 30 jours, j’ai fait mon maximum pour exposer des choses. J’espérais que les autorités allaient prendre le relais », lance-t-il, citant la police et l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA). Il dit comprendre qu’il y avait une certaine attente du public au sujet d’éventuelles dénonciations. « Lorsque je suis parti, c’était par principe. Même si j’ai d’autres informations, je ne les dévoilerais pas, sauf si la population et le pays sont menacés », indique-t-il. 

MT : Rapports d’audit

Sherry Singh juge malheureux que l’ancienne responsable des ressources humaines de Mauritius Telecom, Nirmala Ramjhuria, ait été contrainte à prendre la porte de sortie après 23 années de service. Ce, après un exercice d’audit sur les pratiques internes des ressources humaines durant le mandat de l’ex-CEO. « En tant que nominé politique, j’accepte [de partir], mais cela reste difficile à digérer lorsqu’il s’agit de personnes de carrière à Mauritius Telecom », souligne-t-il. Sherry Singh se dit néanmoins « serein » en ce qui le concerne au sujet d’une probable plainte contre lui à l’Independent Commission Against Corruption, suivant les exercices d’audit à MT. « Je n’aurai pas quitté Mauritius Telecom si je n’étais pas serein », précise-t-il. 

Affaire « Franklin »

Sherry Singh juge « aberrant » ce qu’il considère de l’inaction des autorités dans l’affaire « Franklin » dès le départ. « Je ne connais pas les dessous de l’enquête, mais même si les autorités avaient agi, c’est impensable pour moi qu’elles n’aient pas communiqué cela auprès de la population et ce, dans toute la transparence », est-il d’avis. 

Bruneau Laurette

L’ancien CEO de MT se dit convaincu « à 100% » de l’innocence de Bruneau Laurette, arrêté et détenu depuis maintenant quatre mois. « Je dis cela en me basant sur la personne que je connais, mais aussi sur son combat personnel contre la drogue », avance-t-il. Selon lui, c’est impensable que Bruneau Laurette aurait agi de la sorte, sachant qu’il est « l’ennemi politique » du régime en place. « Il est temps de lui accorder sa liberté conditionnelle et laisser cette affaire suivre son cours au tribunal », souhaite Sherry Singh. Il devait confier, au passage, qu’il n’est pas de ceux qui financent sur une base mensuelle l’activiste. 

Sherry Singh PM

Après le lancement de sa plateforme sociale et politique baptisée « One Moris » jeudi dernier, Sherry Singh indique qu’il serait prêt à briguer les suffrages s’il parvient à réunir une « Dream Team » et que celle-ci lui en fait la demande, mais uniquement comme Premier ministre. « Si mo kandida, piblikman mo pe fini dir, se pou post Premie minis e pa enn lot », précise-t-il. 

 

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