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Son ex-compagnon tue son nouvel amant - Ashiana: «Jean-Marc est un monstre»

Ne pouvant plus supporter les agressions physiques et sexuelles, elle l’a quitté pour refaire sa vie avec un autre. Mais le monstre, comme Ashiana le décrit, a resurgi du passé. Mercredi, il a assassiné le nouvel amant de son ex, non sans l’avoir sauvagement tailladée avec des débris de verre. Récit d’un drame qui a secoué Sainte-Croix.
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/div> La vie d’Ashiana Mahadoo, âgée de 33 ans, n’a jamais été rose. Nous l’avons rencontrée sur son lit d’hôpital. La jeune femme a échappé à la mort mercredi des mains de son ex, Jean-Marc Marcelain. Si elle s’en est sortie avec des lacérations au visage, son nouveau compagnon, Vikash Domunsingh, alias Rambo, n’a, lui, pas connu la même chance. Poignardé au cœur, cet homme de 33 ans n’a pas survécu. « Li (Jean-Marc Marcelain) ti vini pou touye mem li », dit Ashiana. Elle explique que son ancien amant voulait qu’elle retire une plainte pour viol qu’elle avait consignée contre lui à la police. Elle nous relate son calvaire. Selon Ashiana, mère de 5 enfants issus d’une première union, tout avait bien commencé entre Jean-Marc Marcelain, alias Lopium (30 ans), et elle. « Je l’ai rencontré il y a cinq ans. C’était quelqu’un de bien », dit-elle. Mais les année passent et le jeune homme commence à se droguer. « Monn trouv so vre visaz kan linn tom dan ladrog. Linn sanze net », dit-elle. Commence alors sa descente aux enfers, avec les coups, les insultes et les pires humiliations. C’était son lot quotidien.

Souffre-douleur

« J’étais devenue son souffre-douleur. Pou enn wi pou enn non, li tape. Zame monn met li lapolis », dit-elle, espérant de tout cœur retrouver l’homme qu’elle avait connu au départ de leur relation. « Monn reste parski mo ti pense ki li ti pou sanze. Nou pa ti ena enn lakaz. Parfwa nu res kot fami, parfwa nu dormi deor », raconte la jeune femme. Mais de changements, il n’y en aura point. « Kan li bate, mo ti ale, apre mo revini kan li vinn sers mwa ». Finalement, ne pouvant plus supporter ses coups, Ashiana se résout à quitter Jean-Marc Marcelain. Nous sommes alors en décembre 2015. La jeune mère rencontre alors Vikash Domunsingh, un divorcé habitant allée Père-Laval, à Sainte-Croix. « Je le connaissais depuis longtemps. Comme j’avais eu des problèmes avec une proche là où je vivais, Vikash m’a proposé de venir vivre sous son toit. C’est de cette façon que nous nous sommes mis ensemble », relate Ashiana. Elle pense alors avoir laissé ses problèmes derrière elle, espérant mener une vie tranquille avec son nouveau compagnon. C’était sans compter sur Jean-Marc Marcelain, qui ne peut se résoudre à cette séparation. « Quand il me voyait, il me reprochait de l’avoir laissé tomber pour un autre homme », poursuit la jeune femme. « Le 27 décembre, dit-elle, j’ai rencontré Jean-Marc en chemin. Il m’a de nouveau reproché notre séparation. Il m’a ensuite traînée sous un pont, m’a dévêtue et m’a violée. J’ai pu prendre la fuite et trouver de l’aide dans une usine, où le vigile m’a donné des vêtements. Je l’ai dénoncé à la police. Il m’a demandé de retirer la plainte, mais je lui ai dit que c’était impossible ». Et d’ajouter : « Ce qu’il m’a fait subir est inhumain. Jean-Marc est un monstre ». L’homme était alors recherché par la police pour cette affaire de viol allégué, avant qu’il ne refasse parler de lui mercredi dernier.

Crime effroyable

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"8298","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-16511","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"La sc\u00e8ne du crime."}}]] La scène du crime.

[row custom_class=""][/row] Mercredi vers 2 h 30. Allée Père-Laval, à Sainte-Croix, dort sous une chaleur étouffante, ignorant le drame qui se joue chez les Domunsingh. Vikash et Ashiana sont dans leur chambre. « Nous étions au lit. Vikash avait laissé la fenêtre ouverte à cause de la chaleur. Noun tann tapaz. Vikash inn al gete ek monn tann li dir : “Ki tonn vinn fer dan lakaz ? Ale” », raconte la jeune femme. Elle va s’enquérir de la situation et tombe sur Jean-Marc et Vikash qui se battent. « Vikash inn krie so kouzin pou vinn ed li. Monn krie mwa osi. Jean-Marc inn vinn lor mwa. Ti ena enn boutey kraze divan laport, linn pran li, linn pass dan mo figir », raconte Ashiana, toujours hantée par ces images. Vikash s’interpose. Les coups pleuvent. Ashiana court chercher du secours. Entre-temps, l’irréparable est commis. Jean-Marc Marcelain poignarde son rival au cœur. Également blessé, il essaie de rattraper Ashiana, qui prend la fuite. Le père de Vikash intervient alors. « Linn donn Jean-Marc enn cout taboure. Linn tombe », raconte la jeune femme. Vikash, qui est parvenu à sortir de la maison, saigne abondamment. « Quand j’ai entendu du bruit chez Vikash, j’ai accouru et j’ai vu Jean-Marc agresser mon cousin », explique Vinay, qui habite la même cour. « Je me suis rué vers Vikash et lui ait dit de ne pas parler. J’ai prévenu l’ambulance », poursuit-il. À l’arrivée de la police d’Abercrombie, le couple et son agresseur étaient tous dans un sale état. Ils ont été évacué d’urgence vers l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. Vikash rendra l’âme une heure à peine après son arrivée. « Jean-Marc inn dir mwa dan lopital ki so leker kler aster la ek ki li kapav al fer prison », pleure la jeune femme. Ashiana sera, elle, hospitalisée, avec des blessures au visage. L’autopsie a révélé que Vikash Domunsingh est mort d’un coup de couteau porté au cœur. L’arme du crime a été récupérée. Placé en état d’arrestation, Jean-Marc Marcelain a, lors d’un court entretien avec les limiers de la MCIT, avoué ce meurtre. Il a comparu le jour même devant la cour de Port-Louis sous une charge provisoire de meurtre. Il a demandé à être assisté d’un avocat. Les funérailles de Vikash Domunsingh ont eu lieu vendredi après-midi.
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