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Son mari est handicapé après une congestion : Elle supplie la Sécu de rétablir l’intégralité de son aide sociale

Kamalavadi reste constamment au chevet de son mari depuis qu’il a subi une attaque cérébrale. Pour cela, l’État lui versait une aide sociale de Rs 2 000. Cependant, l’organisme responsable a supprimé cette allocation il y a été stoppée depuis février.

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Il y a 28 ans, Kamalavadi et Jeevan étaient jeunes et en bonne santé. Après leur mariage, elle a continué à travailler comme machiniste. En 2011, leur vie de couple a basculé. Jeevan a été victime d’une congestion cérébrale et il a passé deux mois à l’unité des soins intensifs de l’hôpital SSRN de Pamplemousses. Ce qui a mis un terme à son emploi de  machiniste, dans l’usine où il a travaillé sept ans durant.

Kamalavadi s’est vite rendu compte que son mari serait incapable de se débrouiller seul. Il avait besoin de quelqu’un pour l’assister en permanence. Elle a donc pris la décision de quitter son travail pour prendre soin de son époux. « Notre situation financière est alors devenue très difficile. Je touchais un salaire de Rs 14 000, dans une entreprise où je comptais 14 ans de service. Mon mari ne pouvait plus travailler. C’est à moi qu’il revenait d’assurer les dépenses de la maison. Toutefois, j’ai dû démissionner quelque temps après l’attaque cérébrale dont a été victime Jeevan », confie-t-elle.

Pour survivre, le couple a entamé des démarches auprès de la Sécurité sociale, ce qui lui a permis de toucher Rs 7 000 par mois (Rs 5 000 pour Jeevan et Rs 2 000 pour sa femme qui l’assistait). Kamalavadi se plaint aujourd’hui que les Rs 2 000 qu’elle touchait ont été supprimées depuis février.

« Chaque mois, il nous faut trouver Rs 1 800 pour le loyer, Rs 1 400 pour lélectricité et Rs 250 pour la facture d’eau, sans compter l’argent pour les provisions. Je payais Rs 665 d’électricité, mais la facture a doublé ces trois derniers mois sans que le CEB puisse m’expliquer pourquoi », déplore-t-elle.
Jeevan doit se rendre à l’hôpital du Nord au moins une fois par mois. Comme il ne peut voyager par le transport public, il doit prendre un taxi. Ce qui lui coûte Rs 1 000 par voyage.

« Un jour, parce qu’on n’avait pas d’argent pour payer le taxi, j’ai demandé à mon mari de prendre le bus pour aller à son rendez-vous. Et à cause d’une autre obligation, je n’ai pu l’accompagner ce jour-là. J’ai eu tort. En arrivant à l’hôpital, il est tombé et s’est fracturé quatre côtes », relate Kamalavadi.
Le couple a deux filles qui sont mariées. « Nos filles nous aident financièrement, autant qu’elles le peuvent. Elles ont aussi leurs contraintes familiales », explique Kamalavadi.

Informé de ce cas par la rédaction d’Xplik Ou K, l’assistant commissaire à la Sécurité sociale, Thacoorparsad Bhoyroo, a confié le dossier à sa subordonnée. Elle a demandé à Jeevan de soumettre une nouvelle requête et de réclamer de son médecin traitant un certificat établissant son incapacité à travailler.

 

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