Sortie de route mortelle d’un couple britannique - Le conducteur : «Il y a eu un aquaplaning»

Shanawaz, admis à l’hôpital SSRN, se remet lentement. Ce chauffeur de taxi de 44 ans véhiculait Georges et Elisabeth Vaughan, les Britanniques morts après un accident de la route, lundi, à Valton.

Ses proches sont du même avis. « Il y a au moins une trentaine d’accidents sur ce tronçon, malgré toutes les précautions que prennent les chauffeurs. La route penche d’un côté. Il est l’heure de revoir l’infrastructure », martèlent-ils. Lundi, Shanawaz venait de faire découvrir le Sud au couple de touristes quand il a décidé d’emprunter le tronçon de la route Terre-Rouge-Verdun à hauteur de Valton. Il comptait déposer Georges Vaughan, 57 ans, et son épouse Elisabeth, 46 ans, à leur hôtel à Grand-Gaube.

« Il pleuvait. Il y a eu un aquaplaning », avance le chauffeur de taxi. La voiture a fait plusieurs tonneaux. Les touristes restés coincés à l’intérieur n’ont pas survécu. « Je suis toujours sous le choc », lâche Shanawaz.

Ce sont des volontaires et la police qui ont extirpé les victimes du véhicule. L’autopsie, pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médicolégal, révèle que le couple est décédé des suites de ses multiples blessures.

Quant au chauffeur de taxi, il a été transporté à l’hôpital de Candos. Il a ensuite dû se rendre au poste de police de Montagne-Longue pour donner sa version. Il a été soumis à un alcotest qui s’est révélé négatif.

La police attend qu’il obtienne sa décharge afin de l’inculper pour homicide involontaire. Il devra fournir plus d’explications aux enquêteurs en présence de son avocat. L’enquête se poursuit. Les Britanniques étaient arrivés à Maurice le 26 avril pour des vacances. Leur départ était prévu le 6 mai.

Barlen Munusami : «Les pneus n’offrent plus d’adhérence avec la route»

Barlen Munusami, auteur du livre Guide complet du conducteur, explique que l’aquaplaning survient quand les pneus n’offrent plus d’adhérence avec une route mouillée ou qui a subi des accumulations d’eau. « Il y a deux sortes d’aquaplaning. Toutes deux peuvent être dangereuses. Dans le premier cas, il peut y avoir une flaque d’eau. Si la personne roule à vive allure, elle peut déraper si les freins sont appliqués. Dans le second cas, il y a une accumulation d’eau. Les pneus offrent alors peu d’adhérence avec la route. Dans les deux cas, le conducteur doit être prudent. Il doit tenir compte de trois facteurs : la présence de l’eau sur la route, l’état du caoutchouc des pneus et la vitesse à laquelle il roule. Dans ces conditions, il est recommandé de réduire la vitesse. »

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