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Soupçons de massage illégal sur la plage : arrêtée alors qu’elle appliquait de l’huile solaire sur une touriste

Prisca soutient que la contravention dont elle a écopé est arbitraire.
  • L’esthéticienne : « Morisien nepli kapav met sunscreen lor laplaz »

Il n’est pas question pour Prisca de plaider coupable devant une cour de justice. L’esthéticienne de 34 ans a été épinglée par la police sur la plage de Mon-Choisy. Elle affirme qu’elle appliquait de l’huile solaire sur une touriste française au moment des faits. La police soutient, pour sa part, qu’elle proposait illégalement des massages.

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Les faits remontent au dimanche 2 avril. Prisca explique qu’en dehors de son métier d’esthéticienne, elle fait du marketing pour des spas auprès des touristes. En retour, elle touche des commissions. Ce jour-là, raconte l’habitante de Sainte-Croix, elle sillonnait la plage et abordait des touristes en leur offrant des pamphlets. 

Vers 16 h 30, elle avance avoir approché une touriste française d’une trentaine d’années. Après avoir entamé la conversation, l’esthéticienne déclare que la touriste lui a demandé si elle pouvait lui appliquer de l’huile solaire sur le dos. « J’ai accepté de le faire, par politesse, surtout que c’est une étrangère. Elle était allongée sur une serviette et j’ai appliqué son huile de soleil. »

Soudain, poursuit Prisca, des éléments de la police de Pointe-aux-Canonniers se sont approchés d’elles. « Les policiers m’ont dit que je n’avais pas le droit de faire des massages sur la plage et m’ont donné une contravention », soupire-t-elle.

L’esthéticienne déclare que les officiers présents n’ont pas voulu entendre sa version des faits, alors que la touriste elle-même leur aurait dit que c’est elle qui lui avait demandé d’appliquer de l’huile solaire sur son dos. « Les policiers ne m’ont même pas écoutée et m’ont donné une contravention sur le champ. Je ne faisais que rendre un service. Ils m’ont demandé mon numéro de téléphone et m’ont dit de venir donner une déposition au poste de police », allègue-t-elle.

Prisca n’en démord pas : la contravention dont elle a écopé est arbitraire. Selon elle, la touriste française lui a confié avoir eu une désagréable surprise en voyant les policiers surgir alors qu’elle se détendait sur la plage. Elle aurait été choquée et eu peur quand elle a vu les officiers en uniforme débarquer pour une affaire aussi banale. « Je ne sais pas si ces policiers font la distinction entre huile de massage et huile de bronzage. Si un jour un touriste demande à une Mauricienne de lui rendre un service en appliquant un peu d’huile bronzante et que la police passe, celle-ci pourrait recevoir une contravention pour avoir travaillé sans permis. L’huile bronzante ou l’huile solaire, ce n’est pas une huile de massage », martèle-t-elle.

Les Mauriciens devront-ils avoir un permis pour utiliser de la crème solaire sur la plage, ironise l’esthéticienne. « Les Mauriciens ne pourront peut-être plus mettre de la crème solaire sur la plage sans permis… » 

Du côté de la police, on informe que Prisca peut plaider non coupable et se défendre devant le tribunal. 

 

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