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Sur la plage de Palmar : un marchand se dit «harcelé» par des concurrents

Selon le marchand, des concurrents le photographient à longueur de journée, même quand il sert des clients. Selon le marchand, des concurrents le photographient à longueur de journée, même quand il sert des clients.

Damree Abedeen, alias Ferrari Monoprix, est devenu la star de la plage de Palmar. Tout ce qu’il fait lui vaut d’être photographié. Des photos auraient été prises à son insu par des concurrents mal intentionnés. L’habitant de Flacq crie au viol du respect de sa vie privée.

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L’hostilité entre les commerçants de plage à Palmar est-elle montée d’un cran ? C’est ce que dénonce l’un de ces opérateurs. Il s’insurge contre « les agissements de ses détracteurs » qui, dit-il, violeraient le respect de sa vie privée.

« Pour m’importuner, mes concurrents me prennent en photo à longueur de journée, même quand je sers mes clients. Cela devient très irritant. Je ne me sens plus libre de mes faits et gestes », affirme Damree Abedeen. « J’ai porté plainte au poste de police de la localité. Ces marchands affirment que c’est la Tourism Authority qui leur a demandé de prendre ces clichés. Des preuves qui, selon eux, visent à ternir ma réputation afin qu’on me retire mon permis d’opération. Si ma façon d’exercer mon activité ne leur plaît pas ou si je fais quelque chose d’illégal, ils peuvent toujours me poursuivre en justice. Je ne comprends pas comment une instance régulatrice peut ordonner à des commerçants concurrents de me photographier à longueur de journée », martèle-t-il.

Concurrence féroce

Notre interlocuteur explique qu’il est marchand de plage depuis une trentaine d’années. « Les produits que je propose séduisent les touristes et…des compétiteurs. La concurrence est tellement féroce qu’il faut à tout prix se démarquer. Pour me faire apprécier des clients, j’ai appris leur langue. Je fais tout pour qu’ils se sentent à l’aise. à chaque fois qu’ils viennent à Maurice et qu’ils ont besoin d’un produit, ils viennent me voir. » Une situation qui irriterait la concurrence au point où ses détracteurs seraient « prêts à tout pour lui mettre des bâtons dans les roues ».

Damree Abedeen s’est rendu dans les locaux de la Tourism Authority, le lundi 26 septembre. « Aucun officier n’a voulu consigner mes doléances. La secrétaire m’a informé qu’il fallait d’abord prendre rendez-vous. Elle m’a demandé d’appeler au 203 1000. Je suis rentré chez moi. J’ai appelé en vain à ce fameux numéro », ajoute-t-il.

M. Tajoo, superviseur du département monitoring de la région Est de la Tourism Authority, affirme qu’il ignorait tout de ce problème. Concernant les photos prises à l’insu du plaignant, il conseille à Damree Abedeen de se tourner vers les services de police. « En tant que licencee à la Tourism Authority, il doit venir à mon bureau pour exposer ses doléances ou les consigner par écrit pour qu’on sache ce qui se passe réellement sur cette plage », dit-il. Il ajoute que des Monitoring Officers agissent promptement dès que les plaintes sont reçues.

Que dit la loi ?

L’article 22 du chapitre trois du Code civil stipule clairement que : « Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juridictions compétentes peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres, propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l’intimité de la vie privée. »

 

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