Talk of the town: faut-il dépénaliser le gandia ?

La dépénalisation du gandia a fait débat dans l’émission Talk of the town animée par la journaliste Priscilla Sadien. Les invités sur le plateau étaient le travailleur social Ali Lazer, le psychiatre Anil Banymandhub, le Dr Jensen Jaganathen, docteur ès sciences en pharmacologie et chimie thérapeutique, et Selven Govinden, représentant de Cannabis Legalization and Innovative Movement (CLAIM).

Le Dr Anil Banymandhub est sans équivoque : le gandia est dangereux pour l’équilibre mental. « Il a des effets chroniques comme la dépression, l’anxiété et la psychose », dit-il. Il a évoqué certaines recherches qui disent que les femmes enceintes peuvent être victimes du « small baby syndrome » et que le gandia affecte la fertilité masculine. « Globalement le cannabis est dangereux », avance-t-il. Il est d’autant plus inquiet que les consommateurs de gandia sont de plus en plus jeunes. Cependant, le Dr Jensen Jaganathen est d’un avis contraire. « Tout dépend de la dose. Un excès de Panadol est tout aussi dangereux qu’un excès de café », dit-il. Il avance qu’il défend le cannabis sur un point de vue strictement médical. Citant un rapport scientifique qui a prouvé que le cannabis est 114 fois moins dangereux que l’alcool et la nicotine, il trouve que le danger vient surtout d’un mélange de cannabis, de cigarette et d’alcool. Il parle aussi des bienfaits des médicaments à base de cannabis pour le traitement de certaines maladies, dont le lupus et le cancer. Intervenant dans le débat, le travailleur social Ali Lazer s’est prononcé fortement contre la dépénalisation du gandia. Toutefois, il est contre l’incarcération du fumeur de gandia. Il a aussi souligné le « rajeunissement des consommateurs de gandia ». De son côté, Selven Govinden explique que CLAIM ne prône pas la dépénalisation du gandia mais une légalisation contrôlée. Il explique qu’avec une légalisation contrôlée, le gandia deviendra comme la cigarette et l’alcool. Il estime aussi qu’une légalisation du gandia peut aussi agir comme un moyen de contrôle des drogues dures.