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Terres de l’Etat à Albion: le flou autour de 18,6 arpents

Le flou entoure toujours la reprise de 18,6 arpents de terres de l’État à Albion. Alors que le ministère de l’Economie océanique souhaite que ce terrain lui soit restitué pour que le centre de recherches maritimes d’Albion, appartenant au Mauritius Oceanography Institute, un corps parapublic, puisse continuer à y exercer ses activités d’aquaculture, le ministère du Logement et des Terres semble tergiverser. Le terrain, se trouvant sur les pas géométriques, avait été alloué à Insignia Leisure Resorts, un promoteur hôtelier, le 30 octobre 2014, en pleine campagne électorale. Il avait cependant été réservé en son nom depuis avril 2010, soit quatre ans plus tôt. Le 11 mai dernier, le ministère de l’Economie océanique, dans une correspondance au secrétaire permanent du ministère du Logement et des Terres, signifie clairement son opposition à ce projet. Car, les infrastructures du centre de recherches ont été données par le gouvernement du Japon. Et ce dernier fait un suivi régulier pour savoir si son argent est utilisé à bon escient. Jusqu’ici, le gouvernement japonais a toujours signifié sa satisfaction. Le projet hôtelier fera cependant disparaître totalement le centre de recherches. Mais, dans un document datant du 1er juillet dernier avec comme référence SGEN/91001/H17/3 V4, le ministère du Logement et des Terres indique qu’il était déjà question d’allouer le site en décembre 2008 et que le conseil des ministres avait approuvé l’allocation du site à Insignia Leisure Resorts Ltd. Le ministère a pris un engagement ferme envers le promoteur. « Il y a donc un risque élevé que le promoteur entre une affaire en Cour contre le gouvernement pour obtenir une compensation si le ministère lui reprend les terres », peut-on lire dans cette correspondance au ministère de l’Economie océanique. Et, a priori, au ministère du Logement et des Terres, l’on ne souhaite pas vraiment prendre le risque d’avoir à payer des dédommagements. L’officier ayant signé la lettre demande donc au secrétaire permanent du ministère du l’Economie océanique de l’informer si « votre ministère est d’accord pour prendre en charge la compensation ou les dépenses qui pourraient devoir être payées à la compagnie si elle entre une affaire en Cour ». Il nous revient qu’une décision a finalement été prise il y a une dizaine de jours de reprendre le terrain, mais quelques jours plus tard, les autorités ont préféré attendre encore un peu avant de prendre une décision finale. « Nous procédons à quelques vérifications supplémentaires », indique un proche du dossier.
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