Terres de l’État: un barachois de 46 hectares à l’époux de la PPS Boygah à Poudre-d’Or

Mauricoast, société dirigée par Yashodhar Boygah, n’aura pas à payer la moindre location-bail pour son projet de culture de concombres de mer. Prem Koonjoo, ministre de la Pêche et colistier de Sandhya Boygah au n° 11, explique que cette société investira Rs 100 millions dans ce business. Yashodhar Boygah est un homme heureux. L’époux de la Parliamentary Private Secretary (PPS) Sandhya Boygah, vient d’obtenir 46 hectares d’un ancien barachois de l’État à Poudre d’Or pour un projet de culture de concombres de mer, communément appelés barbara, sans avoir à débourser le moindre sou. Chose que confirme le ministre de la Pêche et de l’Économie océanique Prem Koonjoo, colistier de Sandhya Boygah dans la circonscription n° 11. Cette concession a été octroyée à l’homme d’affaires par le ministère de la Pêche et de l’Économie océanique pour une durée indéterminée à travers la société Mauricoast Ltd. Yashodhar Boygah est l’un des directeurs aux côtés d’Uday Kumar Karimum. Ils comptent investir une somme de Rs 100 millions sur une période de cinq ans pour la culture de barbaras, mais aussi pour l’élevage de crabes et d’huîtres dans un deuxième temps. Anciennement à la tête d’une chaîne de maisons de jeux, l’époux de la députée, indique au Défi Plus qu’il a suivi toutes les procédures pour l’obtention de ce bail. « Vu que le gouvernement offre des facilités pour ceux qui veulent se lancer dans l’aquaculture, on a soumis notre projet. Le ministère vient d’approuver notre dossier », explique Yashodhar Boygah. Il précise également pourquoi il n’aura pas « à payer de loyer » : les consultants de la firme australienne Biosis qui vont l’aider à réaliser son projet « vont aussi apporter leur expertise au ministère », dit-il. Aux yeux de l’homme d’affaires, ce sera une « win-win situation ». Il ajoute qu’il va débuter avec la culture de concombres de mer, un mets très prisé sur le marché asiatique « On a déjà identifié les marchés que sont Dubaï, la Chine, la Corée du Sud, la Malaisie aussi bien que des hôtels et restaurants mauriciens », fait ressortir Yashodhar Boygah. Il annonce la venue, au mois de juin, de consultants australiens qui ont aidé à réaliser des projets similaires à Madagascar et en Malaisie. « Ils étaient déjà au pays en décembre dernier pour une étude », révèle-t-il.