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Terrorisée par les menaces de Colosso - Annabelle : «Mo senti moi kuma ene prisonniere»

Elle dit craindre pour sa vie et celle de ses proches.

C’est une femme craintive et apeurée qui s’est présentée au poste de police de Roche-Bois dans la soirée du dimanche 16 février. Vers 20h30, cette habitante de Roche-Bois explique avoir reçu des menaces proférées par un dénommé Jimmy Colosso. La présumée victime a raconté à la police qu’elle a été abordée par cet homme alors qu’elle marchait dans la rue. 

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Après une discussion concernant le fils de la plaignante, Jimmy Colosso se serait mis à la menacer de lui faire du tort ainsi qu’à ses fils. Face aux policiers de Roche-Bois, la femme de 45 ans a dit craindre pour sa sécurité et celle de ses enfants. Depuis, Jimmy Colosso est dans le collimateur de la police. Des descentes policières sont effectuées pour lui mettre la main dessus. 

Annabelle (prénom modifié) dit vivre dans une situation angoissante depuis plusieurs semaines : « Mo ne pli koner ki appel li jour ki appel asoir ». Elle affirme que l’homme qui l’a menacée serait un personnage influent et fiché à la police pour de multiples délits. « Li mars ar groupe ek angoisse dimune », déplore Annabelle, qui dit craindre qu’elle soit ciblée par les hommes de main de Colosso. 

Annabelle affirme que l’individu est très influent car il y a quelques semaines, il s’était retrouvé mêlé à une altercation avec des policiers lors d’une descente de la brigade antidrogue et des commandos de la force policière et, cependant, l’homme est toujours libre et n’a pas été inquiété. « C’est la loi du silence qui pe primer ». Annabelle explique qu’un de ses fils avait été arrêté et emprisonné pendant six semaines : « Li ti en tort line payer so erreur». Mais cette mère dit ne pas comprendre pourquoi l’homme qui ne cesse de les importuner, elle et ses enfants, vivrait sans être inquiété par la police. 

« Mo ene prisonnier »

Annabelle déplore la vie qu’elle est obligée de mener depuis plusieurs semaines. Elle dit se sentir comme une prisonnière alors qu’elle est victime des menaces d’un truand. Elle ajoute qu’avec cinq petits-enfants sous sa responsabilité, elle pourra difficilement se défendre dans l’éventualité où elle serait ciblée par une agression. 

Au niveau des Casernes centrales, on explique que l’affaire est traitée avec tout le sérieux nécessaire et que les actions à mener seront réalisées. Dans des situations pareilles, la police demande aux victimes d’alerter à nouveau en cas de répétition de menaces. Quoi qu’il en soit, une enquête est en cours pour établir le déroulement des faits : « La personne concernée devrait être convoquée par la police pour sa version des faits dans les jours qui viennent ». 

Annabelle dit avoir passé la nuit du dimanche 16 février dans les bois, avec ses enfants, après les menaces et sa plainte à la police. La mère de famille affirme qu’elle craignait une descente musclée de l’auteur des menaces. La mère explique que Jimmy avait eu des démêlés avec son fils, en octobre 2019, suite à une altercation dans une boîte de nuit. « Li ti amen lekip lakaz, li ti vine kraz lakaz kot moi ». C’est à ce moment-là que la vie d’Annabelle a tourné au vinaigre. Depuis cet épisode, elle vit dans une crainte constante.  Dans la journée du dimanche 16 février, Jimmy aurait même giflé le fils d’Annabelle dans la rue. C’est alors qu’Annabelle a cherché à lui parler et que Jimmy a proféré ses menaces. « Lin dir li pu paralyse mo zenfan ». 

« Si ariv moi kitsoz pu fini koner mo pena l’ennemi apart li ». Annabelle explique que le dénommé Jimmy et sa bande circulent souvent à bord d’un 4x4. Elle dit craindre que le gros bras la fasse disparaître ainsi que ses enfants. En sanglots, alors qu’elle poursuit son récit, elle dit avoir été désemparée lorsqu’un de ses petit-fils, âgé de 7 ans, lui avait demandé de fermer la porte à clé. « Pu ene zenfant pe dir met la clé faudrait li pe traumatiser ek li koner ki pe ariver ». 

Elle affirme que, dans le passé, sa fille aînée avait porté plainte pour menace contre ce même individu. « Après déclaration là, li ti menace pu touy mo tifi ». 

Jimmy Colosso : un nom qui  fait trembler 

Jimmy Colosso est un nom qui fait trembler la région de Batterie-Cassée. Malgré ses nombreux démêlés avec différentes unités de police et la justice, il ne se serait pas rangé de ses agissements violents et de ses démonstrations de force. Ainsi, le samedi 16 novembre 2019, après une fouille dans sa maison lors d’une descente musclée de l’Adsu, il aurait ordonné à ses hommes de main d’incendier une voiture soupçonnée d’être une cachette de drogue, juste avant que la police ne procède à une vérification.

 

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