Live News

Toolsiraj Benydin : «Collendavelloo pas gêné de ne pas faire partie du cabinet des ministres»

Y a-t-il un malaise au sein Muvman Liberater ? C’était le thème de l’émission Au cœur de l’info avec Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul, sur Radio Plus, le 8 septembre. 

Publicité

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a laissé entendre qu’Ivan Collendavelloo, n’a pas retrouvé son poste, car l’enquête dans l’affaire Saint-Louis est toujours en cours. C’est la raison pour laquelle il avait révoqué Ivan Collendavelloo en 2020 de son poste de Deputy Prime minister et de ministre de l’Énergie. 

Intervenant par téléphone, Toolsiraj Benydin, président du ML, relativise. Selon lui, la frustration de ne pas avoir obtenu un marocain ministériel ne s’applique pas seulement aux députés du ML, mais aussi à ceux du MSM. « Tou depute panse li ena potantiel vinn minis », dit-il. 

Il dit laisser l’Independent commission against corruption mener son enquête dans l’affaire Saint-Louis. « Nou atan nou gete. Nou pa bizin galoupe. Ivan Collendavelloo a déclaré que cette situation lui permet de se consacrer davantage à ses mandants. Ne pas faire partie du cabinet ne lui gêne pas du tout », explique-t-il. 

Pour Toolsiraj Benydin, il n’est pas question pour le ML d’abandonner le navire. « Nous faisons partie de l’alliance Morisien. Nous nous sommes engagés sur un programme. Malgre kelke dificulte, pa ve dir bizin kit lacaz ale », indique-t-il. Le président du ML ne cache pas que la situation déçoive des membres du parti. « Ils auraient tous souhaité que le leader fasse partie du cabinet. » 

Pour sa part, le député du Parti travailliste, Ehsan Juman, parle d’une « humiliation » pour le ML suivant ce remaniement. « Je n’arrive pas à comprendre comment Ivan Collendavelloo, un homme de principe, s’accroche au gouvernement. Est-ce que c’est parce que, comme le Premier ministre l’a dit, l’enquête dans l’affaire Saint-Louis est toujours en cours ? »

Le député de la circonscription n° 3 n’a pu s’empêcher de dresser un parallèle entre le cas d’Ivan Collendavelloo dans l’affaire Saint-Louis et le cas de Maneesh Gobin dans le cas baptisé « Stag Party ». Il laisse entendre qu’il y aurait eu deux traitements différents de la part du Premier ministre. « Le fait que l’enquête soit en cours dans l’affaire Saint-Louis a été mis en avant par le Premier ministre pour justifier le fait qu’il n’ait pas octroyé un poste de ministre à Ivan Collendavelloo. Mais qu’en est-il des deux autres députés du ML (le Deputy Speaker, Zahid Nazurally et le Parliamentary Private Secretary Ismael Rawoo) qui auraient pu être nommés ? », demande-t-il. 

Alliance de l’opposition

Intervenant lors de la deuxième partie de l’émission, Kugan Parapen de Rezistans ek Alternativ indique que son parti œuvre pour un regroupement des partis de l’opposition, parlement et extraparlementaire. « Car nous estimons qu’il est nécessaire de former un gouvernement de transition, de changer le système et de proposer des réformes importantes », a-t-il déclaré. C’est une idée que ne partage pas Jean-Claude Barbier, président de Linion Pep Morisien. Selon lui, les Mauriciens n’adhèrent plus aux partis traditionnels (Parti travailliste, Mouvement militant mauricien, Parti mauricien social-démocrate, etc.) qui ont régné tour à tour pendant 55 ans. « Un système avec lequel l’alliance de l’opposition parlementaire est confortable, alors que Linion Moris propose des changements en profondeur », a-t-il déclaré.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !