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Trafic routier : un camion en panne a causé un énorme embouteillage à Cassis 

Le poids lourd est tombé en panne en empruntant la rue Saint-Joseph, à Port-Louis.

Un gros camion sucrier a lourdement perturbé le trafic routier quand il est tombé en panne à hauteur de Cassis, dans l’après-midi du jeudi 3 septembre 2020. Si l’engin a par la suite été enlevé, ce que cet incident soulève surtout c’est la question de la limitation des horaires de déplacement des poids lourds dans l’après-midi. 

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Il est peu avant 15 h 30 en ce jeudi 3 septembre 2020 quand un camion sucrier tombe en panne à Cassis, non loin de la firme Dry Cleaning. L’engin, qui transporte de la bagasse de canne à sucre dans son caisson, s’est immobilisé au beau milieu de la route après l’éclatement d’un pneu. S’ensuit un énorme embouteillage sur cette voie hyper-fréquentée. 

Toute la machinerie se met en branle pour enlever le poids lourd de cette rue. Des mécaniciens sont dépêchés sur place. Les autorités s’activent pour qu’il soit réparé au plus vite, car le temps presse. 

« Nous mettons tout en œuvre pour que le véhicule soit remis en état de marche avant l’heure de pointe, qui a d’ailleurs déjà commencé », explique alors le chef inspecteur Ashok Muttar de la Road Traffic Branch. 

Peu avant sa déclaration, un point sur la situation a déjà été fait dans l’émission spéciale d’Explik ou Ka de Radio Plus sur le trafic routier. Le chef inspecteur promet de faire le point sur l’évolution de la situation jusqu’à ce que le trafic retourne à la normale. 

Pendant que la réparation du camion se poursuit, la police procède à des déviations. Les véhicules qui descendent vers Port-Louis peuvent obliquer à gauche pour rejoindre un plus loin l’autoroute menant au centre de la capitale. C’est justement en prenant ce passage, c’est-à-dire la rue Saint-Joseph, que le camion est tombé en panne. Heureusement qu’il y avait un espace suffisant pour qu’une voiture – pas un autre poids lourd – puisse passer. 

Le chef inspecteur Ashok Muttar : «Aucune restriction sur les déplacements des poids lourds dans l’après-midi» 

À la lueur de cet incident, plusieurs questions  peuvent être posées. D’abord, les gros camions, tels que des poids lourds, transportant notamment de la bagasse de canne à sucre, de l’essence ou encore des conteneurs, sont-ils libres de circuler à n’importe quelle heure dans l’après-midi ? « Il n’y a pas de restriction à cette heure-là. Elle n’est imposée qu’entre 7 heures et 9 heures du matin », répond le chef inspecteur Ashok Muttar, de la Traffic Branch.  Ne devrait-on pas également fixer des horaires de déplacement aux poids lourds dans l’après-midi ? Car admettons que cette panne mécanique se soit produite en plein milieu des horaires de pointe, c’est-à-dire à la fermeture des bureaux. On imagine très bien l’embouteillage que cela aurait causé sur des kilomètres et des kilomètres.  Déjà qu’en temps normal, le trajet du public s’éternise sur la route avant qu’il puisse rentrer chez lui. À titre d’exemple, certains employés quittent le bureau vers 16 heures mais rentrent chez eux près de 19 heures. Encore que ceux qui passent par la rue Marie Reine de La Paix pour se diriger vers les Plaines-Wilhems rejoignent l’autoroute à Pailles. Mais ceux qui doivent se rendre à Grande-Rivière-Nord-Ouest ou Coromandel sont contraints de passer devant la firme Dry Cleaning et les locaux de la National Land Transport Authority. Avec tous les autobus qui empruntent cette vieille route, c’est un véritable supplice pour tous les passagers et les automobilistes, le matin comme l’après-midi.

Réactions 

Alain Jeannot, de Prévention Routière Avant Tout : «Une étude approfondie s’impose» 

« Empêcher les poids lourds de rouler l’après-midi ? On ne peut pas revoir les règlements de la circulation du jour au lendemain parce qu’un camion est tombé en panne peu avant l’heure de pointe. Mais ce type de panne n’arrive pas tous les jours. De plus, les poids lourds, qui jouent un rôle important dans l’économie, doivent eux aussi pouvoir circuler. Mais il est vrai qu’on ne peut pas ignorer ce qui s’est passé. Il faut réfléchir à long terme. Cela mérite une étude sérieuse et approfondie. On pourrait songer à imposer des restrictions de déplacement aux poids lourds, car il faut maintenir un équilibre entre la sécurité routière, les activités économiques et le confort du public. Mais je reconnais que le développement urbain ne correspond plus au niveau parvenu par le pays en termes de réseau routier et de kilométrage parcouru par les véhicules circulant sur nos routes. Il est définitivement temps de revoir tout cela. Il faut que le Safety Board se réunisse et que tous les acteurs concernés collaborent pour trouver le bon équilibre. »

Le sergent Barlen Munisami : «Les empêcher de circuler serait économiquement préjudiciable au pays» 

« Devrait-on imposer des restrictions sur le déplacement des poids lourds dans l’après-midi ? Je répondrais que cela dépend du développement économique du pays. Ce n’est pas le moment de songer à restreindre le déplacement des poids lourds dans le contexte actuel, avec l’impact de la COVID-19 qui a déjà durement affecté notre économie. Ces engins contribuent autant que d’autres au développement économique du pays. Mais je demande à tous les propriétaires et à tous les conducteurs des poids lourds de bien vérifier l’état de leurs véhicules avant de les faire prendre la route. »

 

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