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Transfert punitif allégué du constable Cadersa : les deux camps parlent du tort fait à leurs familles

La polémique autour du transfert « punitif » du constable Fayaaz Cadersa, de la Traffic Branch au Vacoas Detention Centre, continue à faire des vagues. Le policier s’est retrouvé à l’hôpital. Il aurait du mal à s’adapter à son nouvel environnement de travail. Quant à Vijaya Sumputh, elle s’est rendue à la CID Central, vendredi.Elle a porté plainte contre ses détracteurs pour propos calomnieux. 

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Vijaya Sumputh jure qu’elle n’a rien à voir avec le transfert du constable Cadersa. Elle a déposé une plainte, vendredi au Central CID, contre l’inspecteur Bhoojawon et le constable Fayaaz Cadersa, pour propos calomnieux. Elle affirme que tout ce qui est véhiculé à son sujet n’est qu’un tissu de mensonges. « Je n’y suis pour rien dans le transfert de ce policier. Ces allégations font beaucoup de tort à ma famille et à moi. Il s’agit de faussetés montées dans le seul but d’attirer l’attention médiatique », a déclaré Vijaya Sumputh. Elle ajoute s’être déjà acquittée de l’amende : « Je ne m’y étais pas opposée. »

Le policier qui a été transféré de la Traffic Branch, où il était affecté depuis 11 ans, au Detention Centre de Vacoas n’en démord pas. Il est convaincu que son transfert est la conséquence d’une contravention qu’il a dressée à l’ancienne directrice du Trust Fund for Specialised Medical Care. 

Il n’a pas tardé à réagir à la plainte de celle-ci.  « Si Mme Sumputh affirme que sa famille souffre dans cette affaire, je lui demande de voir laquelle, entre sa famille et la mienne, souffre le plus », lance le constable Cadersa. « Mwa ki pe pay sa », affirme-t-il. « Je n’ai rien de personnel contre elle. Mon unique souhait aujourd’hui est qu’on me transfère à l’Eastern Division. Je suis prêt à travailler là où on décidera de me poster », ajoute le constable Cadersa, même si au départ, il avait exigé sa réintégration à la Traffic Branch. « Faire le trajet de Sébastopol à Vacoas par le bus chaque jour n’est pas une mince affaire. Je ne me sens pas bien ces jours-ci. J’ai été à l’hôpital. Je n’arrive pas à m’adapter à l’atmosphère qui prévaut là-bas. Cela me rend malade », déplore-t-il.

Tout a commencé le 24 novembre 2018, lorsque Vijaya Sumputh a été prise en contravention pour excès de vitesse par le constable Fayaaz Cadersa. Selon le policier, elle roulait à 100 km/h alors que la limite autorisé était de 80 km/h. Une fois les formalités complétées, la conductrice aurait démarré en trombe.

Pour le policier, âgé de 40 ans, cela fait partie de la routine. Toutefois, le 14 décembre, il reçoit une lettre lui annonçant sa mutation au Detention Centre de Vacoas, avec effet immédiat. Fayaaz Cadersa est perplexe. Il ne s’attendait pas à être transféré après onze ans au sein du Traffic Branch. De plus, sa nouvelle affectation est éloignée de son lieu de résidence. Il se souvient alors de la contravention dressée quelques semaines plus tôt. Il est convaincu que cela a un lien avec sa récente déconvenue.  

La nouvelle déclenchera une véritable fièvre médiatique, avec des échos sur les réseaux sociaux. L’ancienne directrice du Trust Fund for Specialised Medical Care n’est pas épargnée. L’inspecteur Jaylall Bhoojawon, de la Police Officers Solidarity Union, monte également au créneau. Il adresse une correspondance au Premier ministre Pravind Jugnauth et au ministre mentor, sir Anerood Jugnauth, pour demander la réintégration du constable Cadersa à la Traffic Branch. 
 

 

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