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Transport en commun : les compagnies comptent diminuer les dessertes pour réduire les pertes

Les Feeder Buses du métro seront payants à partir de ce dimanche 1er mars 2020. C’est ce qu’a décidé le Conseil des ministres, le vendredi 28 février.

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Le Cabinet a également confirmé que le prix d’un trajet serait de Rs 15, tandis que pour ceux qui ont des MeCards, il sera de Rs 10. Toutefois, les opérateurs de ce service, qui relie plusieurs régions des villes aux gares de métro, sont toujours inquiets. Ils sont unanimes à dire que les Feeder Buses ne sont pas rentables, qu’ils ne peuvent pas se permettre de continuer de rouler à perte. Les compagnies d’autobus ont d’ailleurs fait une demande au ministère de tutelle pour obtenir un top up ou une subvention pour assurer le service complet des Feeder Buses.

Plusieurs raisons sont liées à cette demande, la première est qu’il n’y a pas suffisamment de personnes qui utilisent les Feeder Buses, soit entre 1 500 et 2 000 par jour. à Rs 15, voire Rs 10 (pour ceux ayant les MeCards) par trajet, un autobus n’absorbe pas les coûts relatifs au service, qu’il soit plein ou pas.

La deuxième raison est que les Feeder Buses sont actifs de 5 heures à 22 heures, soit pendant une longue période, et cela entraîne des coûts additionnels en termes d’heures supplémentaires, entre autres.
Et finalement, beaucoup de personnes utilisent les Feeder Buses pour des petits trajets uniquement à cause de sa gratuité, ce qui ne sera plus le cas à partir de ce dimanche 1er mars 2020.

Le directeur-général de la compagnie Rose-Hill Transport confirme que les opérateurs envisagent de diminuer la fréquence des Feeder Buses. Car la compagnie ne peut pas continuer à rouler à perte. « Déjà que nous avons accusé une diminution de 30 % du nombre de passagers. Nos revenus ont baissé considérablement, car nous ne pouvons pas rivaliser avec le métro », explique Sidharth Sharma. « Quand les Feeder Buses étaient gratuits, le gouvernement nous donnait une subvention qui nous permettait d’assurer le service. Ce ne sera plus le cas à partir du 1er mars. Nous avons demandé au gouvernement de faire un top up et nous attendons une réponse », explique le directeur général de RHT. Il est aussi d’avis que la période de gratuité de ce service aurait dû être étendue.

Même son de cloche de la part de Swaley Ramjane, Managing Director de United Bus Service. « Nos finances sont dans le rouge, la baisse de revenus  est conséquente. Sans l’aide du gouvernement, nous ne pourrons plus assurer le service des Feeder Buses », affirme-t-il. Il explique, lui aussi, que tous les autobus opérant dans le cadre de ce service roulent à perte. Avec seulement 1 500 passagers en moyenne par jour, ce n’est pas durable. Toutefois, Swaley Ramjane se montre plus confiant que les responsables des autres compagnies. « Le gouvernement nous a toujours aidés, ainsi que les autres compagnies d’autobus. Je suis sûr qu’il répondra à notre appel pour une subvention », indique Swaley Ramjane.

L’État augmente l’aide financière allouée aux compagnies d’autobus

Les cinq compagnies d’autobus percevront une aide additionnelle de l’État comme compensation à la suite de la hausse de salaires des employés. C’est ce qu’a aussi décidé le Conseil des ministres, le vendredi 28 février. Cela au regard du Consumer Price Index de janvier 2019. « C’était long overdue. On a dû attendre plus d’un an pour obtenir cette compensation pour absorber les coûts additionnels à la suite des augmentations de salaires », explique Swaley Ramjane, directeur de UBS. « Cette aide financière nous permet de maintenir les emplois », ajoute notre interlocuteur. Il est satisfait que le paiement sera rétroactif, soit à partir de janvier 2019, et remercie le gouvernement qui, selon lui, a de tout temps pris à cœur la situation difficile des compagnies d’autobus.

 

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