Faits Divers

Travailleurs clandestins : le Central CID démantèle un réseau d’exploiteurs

Une bande d’exploiteurs des travailleurs étrangers sur le sol mauricien a été mise hors d’état de nuire. Trois Mauriciens, dont une femme, domiciliés dans la région de l’Est ont été interpellés par le Central Criminal Investigation Department il y a quelques jours.  

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C’est un étudiant népalais, trouvé en situation irrégulière par les services d’immigration, qui a dénoncé les exploiteurs au Central Criminal Investigation Department (CCID). Sur la base de ses dénonciations, soutenues par d’autres étrangers sans papiers, d’autres interpellations pourraient intervenir dans le cadre de cette enquête.

L’enquête entourant les dénonciations de ‘Human traficking’ a mené à l’interrogatoire des suspects et à l’identification de leurs contacts basés en Inde et au Népal. Ces contacts repèrent  des jeunes qui ont des moyens financiers qui souhaitent tenter l’aventure à Maurice. Ils sont recrutés dans leurs pays et arrivent à Maurice avec un passeport de touriste.

Salaire mensuel de Rs 30 000

Dans leurs plaintes à la police, les étrangers qui ont été arrêtés par officiers du bureau des passeports et des services de l’immigration racontent que leurs recruteurs leur avaient promis « un travail comprenant un salaire mensuel avoisinant les Rs 30 000 et un logis convenable ». Mais à leur arrivée à Maurice, les étrangers ont été confrontés à une toute autre réalité. Pour subsister, ils ont dû « travailler de maison en maison comme laboureur,  jardinier ou homme à tout faire ». Selon nos recoupements, les chanceux percevaient entre Rs 200 et Rs 400 par jour.

Le CCID compte interpeller d’autres personnes dénoncées par des étrangers afin d’établir si un réseau de trafic d’êtres humains opère réellement sur le sol mauricien avec les complicités des Indiens et autres Népalais. L’enquête vise aussi à établir des cas de surexploitation, escroquerie et extorsion des étrangers clandestins. 

Outre les occidentaux séjournant illégalement dans le pays et opérant dans le circuit hôtelier, la police est également sur les traces de pseudo-étudiants africains. Ils seraient au nombre d’une trentaine répartis dans  certains endroits du pays, à savoir le centre et l’ouest. Selon nos recoupements, ces derniers sont principalement des Nigérians, des Camerounais et des Ghanéens.

Un pseudo-étudiant ghanéen, pris dans les filets du Passport and Immigration Office (PIO), lors de l’opération menée il y a un mois, a expliqué aux enquêteurs le mécanisme de ce trafic. L’enseignement supérieur, selon une source policière, servirait de prétexte  à certains pour entrer à Maurice.

« Il y a de nombreuses personnes qui utilisent l’accès aux divers campus universitaires mauriciens, en vue de se faire une place au soleil. Une fois à Maurice, avec un visa d’étudiant, ils entreprennent leurs études pendant quelques semaines, puis ils cherchent du boulot. Les plus rusés font des enfants avec des Mauriciennes  puis se marient, cela dans l’espoir d’obtenir un visa de résident », explique une source.

 

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