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Une mère : «Ma fille est piégée dans un réseau de prostitution infantile»

Prostitution infantile

Mila* veut retrouver sa fille de 15 ans. Elle ne cesse de faire le va-et-vient entre son domicile et le poste de police de la localité, afin d’obtenir des nouvelles de sa fille. Cette dernière est portée manquante depuis novembre 2016.

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C’est une mère en pleurs qui a pris contact avec la rédaction d’Xplik ou K, le mardi 4 avril. Ne sachant plus où se rendre, elle a décidé de tenter une dernière chance en faisant passer un message à travers les médias. « Madam monn fatige rod li, ed mwa », dit-elle. Mila* veut retrouver sa fille Hansy* qui n’est pas rentrée depuis plusieurs mois.

À 33 ans, la vie de cette mère n’est pas de tout repos : « Après ma séparation avec le père de ma fille, cette dernière est allée habiter chez lui. Puis, j’ai appris qu’elle s’adonnait à la prostitution. Elle n’avait que 12 ans. Cela se passait dans la région de l’Est. Ma fille avait rencontré un garçon et ce dernier l’emmenait régulièrement dans une maison où on lui faisait boire de l’alcool et des comprimés et des personnes abusaient d’elle. Quand elle refusait, une proxénète la menaçait et la frappait. Par la suite, on lui remettait Rs 25. Quand elle m’a raconté cela, je l’ai conduite à la police. »

Cette affaire avait fait beaucoup de bruit en août 2015, lorsque le témoignage de l’adolescente avait permis de mettre au jour ce réseau de prostitution infantile.

Mila explique qu’elle n’a pas eu de choix à l’époque que de placer sa fille au Rehabilitation Youth Centre : « C’était dur pour une maman de prendre cette décision, mais je voulais lui venir en aide. Elle y est restée pendant deux ans et elle venait passer des weekends à la maison avant de venir habiter avec moi. »

Mais selon sa mère, Hansy ne tarde pas à retomber dans les travers de la prostitution : « Je travaillais comme agent de sécurité. J’ai dû démissionner pour la surveiller, car j’avais eu vent qu’elle continuait à fréquenter les gens du réseau. Lorsqu’elle a appris que je faisais des démarches pour qu’elle soit à nouveau placée dans un centre, elle a fugué. »

« Elle n’est pas restée longtemps. Elle ne veut pas rester avec nous parce que nous sommes pauvres », explique-t-elle.

Mila veut protéger son enfant : « C’est ma fille et je l’aime. Elle se prostitue à nouveau dans la région de Grand-Baie. Elle n’a que 15 ans. Elle fait bien plus grande et ment sur son âge. Je ne comprends pas pourquoi les autorités ne m’aident pas à la retrouver. Je suis seule à entreprendre ces démarches, et ce n’est pas facile, car j’ai très peu de moyens. Peu importe si elle est consentante ou pas, on ne peut laisser une mineure dans ce milieu ». 

Mila a enregistré une plainte à la police et a également fait appel à la Child Development Unit. Elle adresse aussi un message à sa fille pour qu’elle rentre à la maison : « Je demande aux personnes qui l’hébergent de la laisser rentrer. Je vous en supplie, ce n’est qu’une enfant ! »

* Les prénoms ont été modifiés.
 

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