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Une première pour les seniors : entrez dans la danse avec Terence Nagamootoo !

Terence Nagamootoo « La danse n’a pas d’âge comme en témoignent Mary, Mireille Taylor (2e a partir de la gauche) et Corinne qui entourent le prof de danse, Terence Nagamootoo, à Azallé Lounge Club, Grand-Baie.

Il est né de père mauricien et d’une mère française à Strasbourg. Venu en touriste en avril 2016 pour deux mois de vacances à Maurice, il a décidé de poser ses valises pour une durée indéterminée comme professeur de danses latines. Il vise surtout à faire danser les seniors, les rondes, les hésitants… bref, tous ceux qui pensent que ce n’est pas pour eux !

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La danse n’a pas d’âge ni de stéréotypes physiques ! Pour preuve : samedi dernier, lors d’une animation à l’occasion d’un Bridal show, les seniors – sexagénaires, rondes, petites… - avaient été conviées, lors d’un Bridal Show à Phoenix, à faire vibrer les planches sur des kizomba et bachata chorégraphiées par Stéphane Denidal et Judex Bégué, et Terence Nagamootoo respectivement. Le Strasbourgeois, 29 ans, était d’ailleurs le partenaire particulier de Mireille Taylor, la doyenne de 64 ans, à laquelle on donnerait dix ans de moins. Tant dans le physique que le déhanchement !

Il faut savoir que la Mauricienne, qui a longtemps vécu en Angleterre où elle a obtenu l’Award du Businesswoman of the Year en 1980, a une grande passion qui ne s’est jamais démentie. Celle de la danse.

Cette année, elle a décidé de fonder la Zilatino Dancing Association et récemment, elle a mis sur pied la Zilatino Girls et les Cavalieros avec le soutien de plusieurs férus de la danse dont Terence Nagamootoo, Stéphane Denidal, Corinne Charrey-Capdor, Mary Toumany, Edith Clio, Judex Bégué et Melvyn Deschambeaux. « Avec ce groupe, je veux encourager les seniors à apprendre et pratiquer la danse. Nous voulons aussi assurer des spectacles pour divertir les gens qui sont dans les couvents. »

Fa si la… entrez dans le groupe Zilatino Girls et les Cavalieros

Mireille Taylor confie : « Je pense que je suis tombée dans la marmite de la danse dès que je suis née. Je me rappelle avoir toujours dansé à Maurice, et en Angleterre pendant presque 30 ans, où j’ai été élève dans des cours à l’époque du craze qui a suivi le film ‘Saturday Night Fever’. Quand je suis rentrée au pays, j’ai eu une préférence pour les danses latines que je pratique toujours. C’est mon passe-temps, mon exutoire, mon oxygène ! En créant mon groupe, qui réunit jeunes et moins jeunes, je souhaite encourager les personnes âgées à danser et se mêler aux jeunes. »

Terence Nagamootoo ajoute : « Une étude a prouvé que la mémorisation des combinaisons des pas de danse, aide à la bonne santé du cerveau à travers l’oxygénation des neurones et éloigne ainsi l’Alzheimer. Au niveau physique, la danse fait travailler les muscles, les os et les articulations en contribuant à leur élasticité, améliore le cardio et la posture et  prévient les vertiges. Il y a aussi le fait que les classes permettent de rencontrer des gens, d’élargir son cercle social, de se faire des amis, de sortir de sa solitude et de sa routine. »

Mireille Taylor abonde dans le même sens. « Je peux dire que c’est vrai car je suis en forme et c’est très rare que je suis malade. Je dis aussi aux seniors que la danse procure du plaisir et donc du bien-être et surtout on n’a pas le temps de déprimer (rires) !

Des écoles à travers l’île

Revenons à notre prof qui se décrit comme un baroudeur et qui fait aussi de la boxe et de la lutte en plus d’écrire à ses heures perdues. Comment-en est-il arrivé là alors qu’enfant, il n’aimait pas la danse ? Terence Nagamootoo explique : « En effet, je pensais que c’était une activité de filles. Je privilégiais des sports comme les arts martiaux, l’équitation, la plongée sous-marine où je suis diplômé. » À 23 ans, il entre à l’université où il n’a que l’embarras du choix entre les activités telles que les judo, taekwondo, tennis de table, natation et échecs. Et il y a aussi des classes de danse !

Si le jeune Strasbourgeois s’essaye un peu à tout, il se laisse aussi tenter par celles-ci. « Au départ, c’était compliqué mais peu à peu, j’ai maîtrisé les pas et j’y ai pris goût. » En vacances à Maurice, il cherche une école pour continuer son apprentissage. « Je n’en ai pas trouvée et les danseurs, que je rencontrais dans les soirées, m’ont incité à en ouvrir une. » Il en déjà démarré plusieurs écoles de salsa et de bachata à Port-Louis, Grand-Baie, Beau-Bassin, Quatre-Bornes et Curepipe. Tous les mois, Terence Nagamootoo organise une pratique sociale sur la plage, un genre de ‘beach flash dance’.

Dans la cour des grands !

Si la danse est une activité ludique, pour le prof, c’est du sérieux. C’est un perfectionniste qui ne se contente pas de dormir dans ses… souliers ! Durant ses voyages annuels, il côtoie les plus grands danseurs qui font le tour du monde. Terence Nagamootoo est l’un des rares profs de danse à Maurice qui part régulièrement se perfectionner, à travers de nouvelles techniques, en Allemagne, Turquie et Inde, entre autres. « Il y a toujours à apprendre des autres et c’est ainsi que je peux en faire de même avec les autres, dit-il. Parfois, j’aide bénévolement mais c’est la base pour gagner beaucoup après. » Dans tous les cas de… figure, ce sont les élèves qui en sortent gagnants Alors profitez-en ! Pour plus de renseignements, visitez le site https://www.dance-in-mauritius.com.

 

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