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Valérie L’Olive, 20 ans, l’innocence plein les yeux

Pensive, mais heureuse de pouvoir enfin se déplacer dans son fauteuil roulant électrique.
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Valérie L’Olive réside à Camp Kreol, Allée Brillant. Cette jeune fille de 20 ans est paralysée au niveau de ses jambes depuis sa naissance. Ne sachant ni lire ni écrire, elle est isolée du monde. Alain Babajee et son épouse, Marie Josée sont en contact régulier avec Valérie et sa famille. Touchés par son histoire, tous deux s’emploient à changer sa vie pour le meilleur.

Valérie vit avec son père Pascal L’Olive, la cinquantaine. Ce dernier a deux autres enfants, un fils plus âgé que Valérie et une fille de 6 ans. Leur mère a quitté le toit familial depuis longtemps. « Valérie était tout le temps isolée dans son coin, à l’écart des autres et de son environnement vu qu’elle ne pouvait pas se déplacer. Il m’a été impossible de rester indifférent devant sa détresse. Je suis donc allé la visiter en compagnie de mon épouse.

Aujourd’hui, je suis heureux de dire que grâce aux contributions de plusieurs personnes généreuses, les Forces Vives de Camp Caval ont été en mesure de lui offrir en décembre dernier un fauteuil roulant motorisé. Ce qui m’a encore rendu heureux, c’est de voir son visage briller quand elle a reçu son fauteuil. Je présume qu’elle était contente de pouvoir maintenant se déplacer à sa guise dans sa maison », indique Alain Babajee. Ce dernier est à la tête des Forces Vives de Camp Caval. 

La jeune demoiselle en compagnie de son bienfaiteur,  Alain et son épouse.
La jeune demoiselle en compagnie de son bienfaiteur, Alain et son épouse.

Selon lui, l’organisation ne compte pas s’arrêter là. « À notre grande tristesse, nous avons appris que Valérie n’est jamais allée à l’école. Nous allons entamer des démarches afin qu’elle apprenne à lire et à écrire. Il se peut que son père, maçon, n’a pas su comment faire pour qu’elle fréquente une école spécialisée. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Nous pouvons encore effectuer des démarches pour que Valérie reçoive un certain niveau d’instruction », indique Alain Babajee. Il ajoute : « Assise sur son fauteuil pendant toute une journée, comment une jeune fille peut-elle meubler son temps ? Elle ne peut pas regarder la télévision tout le temps. Si au moins, elle savait lire, cela la permettrait de consulter les journaux, sinon des magazines. Elle pourrait même surfer sur internet comme tous les jeunes de son âge. Il est impératif que Valérie apprenne à lire. C’est notre prochain objectif pour elle ».

Le travailleur social fait aussi remarquer que le passage qui mène à la maison de Valérie n’est ni asphalté ni éclairer. Certes, il y a un pylône électrique, mais il est dépourvu de lampadaire. C’est pourquoi il lance un appel à la mairie pour que le nécessaire soit fait. « Supposons que Valérie tombe malade durant la nuit et qu’il faut la transporter d’urgence à l’hôpital. Si, de plus, il pleut, ce sera difficile pour un véhicule de rouler dans la boue », indique notre interlocuteur.

La maison de Valérie. Remarquez qu'il n'y a pas de lampadaire sur le pylône.
La maison de Valérie. Remarquez qu'il n'y a pas de lampadaire sur le pylône.

> Valérie n’est jamais allée à l’école.

Pour ne rien arranger, la maison dans laquelle vit Valérie est en bois et en tôle. Toutefois, malgré les modestes conditions dans lesquelles sa famille et elle évoluent, son père Pascal a su prendre soin de ses trois enfants. Et ce, en dépit du départ de sa femme. « Généralement, c’est le père qui quitte la maison pour ne plus revenir. Ici, c’est le contraire. Mais bravo à Pascal qui endosse le rôle de père et de mère, malgré le fait qu’il travaille pour son propre compte. Il s’assure que ces enfants vont à l’école, sauf Valérie », dit-il.

Actuellement, quand Pascal travaille, une proche qui habite pour le moment chez la famille prend soin de Valérie. Elle est, certes, dévouée, mais Alain Babajee aurait souhaité que la mère de Valérie soit là pour elle. « Regardez les yeux de Valérie. Vous verrez de l’innocence et de la tristesse. La présence de sa mère à ses côtés, pour veiller sur elle, aurait été quelque chose de formidable. Bon, nous ne pouvons pas trop nous immiscer dans leurs vies personnelles et nous ne savons pas pour quelle raison la mère est partie. Mais c’est dommage pour Valérie, comme pour les autres enfants, bien sûr », dit-il.

Alain Babajee ne le dit pas implicitement, mais c’est clair que cette modeste famille, surtout Valérie, a besoin du soutien de tous les citadins de Floréal. Des autorités également. On le sait bien : un petit geste peut signifier une grande chose.  Lui-même et ses amis au sein de Forces Vives de Camp Caval font ce qu’ils peuvent, mais un coup de main n’est jamais de trop.

Le chemin où habite Valérie n'est pas asphalté.
Le chemin où habite Valérie n'est pas asphalté.


 

 

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