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Vente des actions de l’ex-BAI à Britam Holdings : la chasse aux documents lancée  

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Des mails ont été échangés, mais pas de preuves sous forme de documents. C’est ce qui ressort du rapport de la commission Britam concernant les offres d’achat et la vente des actions de l’ex-BAI au sein de Britam. Les autorités insistent qu’il faudra effectuer un « money trail ». Cependant, avant cela, il faudra retracer le maximum de documents. 

Le rapport de la commission d’enquête sur Britam Holdings Ltd (Kenya) a été déposé au Parlement le mardi 27 juillet.
Le rapport de la commission d’enquête sur Britam Holdings Ltd (Kenya) a été déposé au Parlement le mardi 27 juillet.

Un expert-comptable, ayant de l’expérience dans l’administration judiciaire des entreprises et la vente d’actions, vient nous éclairer sur les procédures. D’ailleurs, nous apprenons de la haute sphère du gouvernement que tout sera fait pour retracer les documents à l’étranger, et s’il le faut, une équipe de spécialistes sera constituée. Le rassemblement des preuves a déjà débuté par d’autres équipes. La piste sera remontée à partir de la réception d’argent, vers des comptes en banque, en passant par les débiteurs, les transits de l’argent, entre autres. 

L’expert-comptable nous explique que la vente d’actions se fait par étapes. Il faut d’abord qu’il y ait une évaluation du vendeur. Dans le cas d’une entreprise en faillite, c’est l’administrateur qui évalue la valeur des actions. 

Pour trouver un acheteur, l’administrateur doit passer par un courtier. Ce dernier lance l’annonce que les actions sont en vente. Une fois qu’un acheteur se présente, le courtier ainsi que l’administrateur doivent effectuer un ‘due diligence’ ou ‘ Know your customer’ (KYC). « On ne vend pas au premier venu. Il faut négocier et tenter d’avoir les meilleures offres. Celles-ci sont effectuées officiellement par e-mail ou par des documents », affirme le spécialiste. Selon le relevé financier de BAI Co, au 30 juillet 2015, l’administrateur Yacoob Ramtoola avait évalué les actions que détient la compagnie au sein de Britam à Rs 3,4 milliards. L’étape d’évaluation a, donc, été faite.

Entre juillet 2015 et juin 2016, la valeur a chuté de Rs 1 milliard. C’est vers ces étapes (entre l’évaluation et la vente) que les enquêtes menées par les différentes équipes du gouvernement, surtout celles du bureau de l’Attorney General se tourneront pour tirer au clair le processus de vente, affirme un proche du bâtiment du Trésor. 

Entre-temps, l’ « escrow account » utilisé pour réceptionner le paiement sera examiné et les fonctionnaires impliqués dans les négociations seront interrogés, nous confie-t-on. 

Les actions de la BAI dans Britam Holdings (Kenya) ont été vendues à Peter Munga et à d’autres pour Rs 2,4 milliards contre une offre de Rs 4,3 milliards qu’aurait faite MMI Holdings quelques mois plus tôt.Cela a entraîné un manque à gagner de près de Rs 1,9 milliards pour le gouvernement mauricien.
L’ancien ministre, Roshi Bhadain,   a été très critiqué dans le rapport de la commission d’enquête et il devrait être interrogé bientôt sur ce dossier. 

 

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