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Vente illégale de psychotropes: une propriétaire et une employée de pharmacie épinglées

Les deux suspectes répondent d’une accusation de trafic de drogue.
La police soupçonnait qu’une pharmacie dans le Nord de l’île commercialisait des psychotropes librement. Ces soupçons ont vite été confirmés dans l’après-midi du lundi 21 mars. La pharmacie vendait des médicaments très particuliers... à des prix très élevés. Deux enquêteurs de la brigade antidrogue de la Northern Division se sont rendus sur place. Ils se sont présentés au comptoir de cette pharmacie, à Arsenal, en se faisant passer pour un couple de toxicomanes. Ils ont réclamé des psychotropes, nommément du Rivotril, contre un paiement de Rs 2 000. Une employée, Zohra M., leur a remis seize plaquettes de comprimés au prix de Rs 125 l’unité. Or, le prix de vente normal de ces pilules, qui sont censées être vendues uniquement sur ordonnance, est de Rs 5,10. Une fois la transaction concrétisée, les clients ont révélé leur identité. « Nous sommes de la police », ont-ils lancé. à ce moment, d’autres policiers sont entrés, accompagnés d’officiels de la Government Pharmacy. Les enquêteurs ont immédiatement perquisitionné la pharmacie. Le registre a été passé à la loupe par les représentants de la Government Pharmacy. Et lors d’une fouille, 687 pilules de psychotropes qui n’étaient pas mentionnées dans le registre ont été découvertes. Les policiers ont aussi mis la main sur une somme de Rs 26 000 dont ils soupçonnent qu’elle est liée au trafic de psychotropes. La thèse d’un trafic de psychotropes dans cette pharmacie s’est peu à peu précisée. La propriétaire, Priscilla Prema B., et l’employée Zohra M. ont été arrêtées. Le mardi 22 mars, elles ont répondu à une accusation de trafic de drogue devant le tribunal de Pamplemousses. Bien qu’un enquêteur de l’Anti Drug & Smuggling Unit (ADSU) ait formellement objecté à leur remise en liberté, la cour a octroyé la liberté conditionnelle aux deux suspectes. Leur interrogatoire est prévu incessamment.
 

Commerce illégal de psychotropes

Certains pharmaciens profitent de la vente de psychotropes au marché noir pour s’enrichir. La vente des psychotropes mentionnés dans le Dangerous Drug Act est contrôlée par la Government Pharmacy, qui tombe sous la tutelle du ministère de la Santé. Mais un constat dans plusieurs pharmacies de l’île montre qu’ils sont en vente libre, comme en témoigne Kavish, qui connaît bien le milieu de la toxicomanie. « Ena farmasi soutir bann toxicomann, zot vann siro touse et rivotril ar bann kolegien e bann drogue san preskripsion. » Et cela à un prix excessif. « Ene konprime rivotril zot pe vann Rs 200, enn fiol siro Benycod pe vann Rs 1 600 ar drogue », indique notre interlocuteur. Il est rejoint dans ses propos par un enquêteur de l’ADSU de Port-Louis. Celui-ci affirme que dans le passé, un pharmacien a été coffré pour avoir vendu illégalement un flacon de sirop contre la toux à Rs 2 000.
 

Les pharmacies opérant dans l’illégalité bientôt dévoilées

Un travailleur social affirme que de nombreuses pharmacies commercialisent des psychotropes, bien que ce soit interdit par la loi. Il a récemment participé aux travaux de la commission d’enquête sur la drogue, présidée par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen. Il a promis de soumettre une liste de ces pharmacies à la commission.

« Highway net ! »

Un toxicomane explique qu’il consomme aussi des psychotropes. « Kan pa gagn lapoud nou pran konprime sikotrop e siro touse pou gagn nissa », affirme-t-il. Il n’a aucune difficulté à se procurer ces psychotropes. « Ena mem dokter vann preskription e enn farmasi ki nou abitie donn nou sa san bizin ordonans ».
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