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Viande de bœuf, de bouc et de chèvre: un comité institué pour fixer les prix

Le gouvernement est déterminé à fixer le prix de la viande de bœuf, de bouc et de chèvre. Ainsi, un comité décidera de la formule à adopter. Déjà, il y a une levée de boucliers des revendeurs. Le gouvernement veut aller vite avec le projet visaant à faire baisser ces prix. Mardi, les ministres Showkutally Soodhun et Ashit Gungah ont effectué une visite à la Mauritius Meat Authority (MMA) pour assister à l’abattage de quelques animaux. L’objectif : étudier les différentes étapes depuis l’achat de l’animal par l’importateur jusqu’à sa vente par les revendeurs en passant par l’exercice d’abattage, entre autres. Ces deux ministres étaient accompagnés de cadres du ministère du Commerce et de la Consumer Protection Unit (CPU) qui ont noté le poids des animaux avant et après l’abattage ainsi chaque partie comestible de l’animal, entre autres. Ces données seront ensuite analysées par le comité. « À ce stade, c’est davantage une étude scientifique qu’autre chose. C’est un exercice assez complexe en soi.

« La fin des bouchers »

Une fois terminée, le comité soumettra ses recommandations et il incombera au Conseil des ministres de décider si les prix proposés pour chaque type de viande seront appliqués ou pas », confie une source proche du dossier qui précise néanmoins que rien n’a été décidé à ce stade. Mais déjà au niveau des revendeurs, la possibilité de venir avec des prix fixes n’est pas accueillie favorablement. Pour Issoop Chady, président de la Mauritius Goat Butchers Association, venir imposer des prix fixes signifierait la fin au commerce pour les bouchers. « On ne peut venir imposer des prix fixes à la vente car nous avons énormément de frais qu’il faut tenir en considération. Entre les déchets obtenus après l’abattage de l’animal, les frais de l’abattoir, ‘l’entrée bazar’, la location de l’étal sur une base mensuelle et annuelle, le salaire des employés, ce ne serait plus viable pour nous les petits revendeurs », avance-t-il. Fazlay B, propriétaire d’une boucherie de la capitale, abonde dans le même sens. Il redoute qu’avec un prix fixe, la marge de profit d’un revendeur, qu’il considère déjà très minime, risque de diminuer davantage. « La situation est déjà très difficile. Il suffit que vous alliez faire un tour au marché central pour constater le nombre d’étaux vides. Ce qui me pousse à dire que c’est une mauvaise idée. Elle pourrait avoir des répercussions non seulement sur les revendeurs mais aussi sur les consommateurs eux-mêmes car cela pourrait avoir un impact sur la qualité. Il faut garder libre la pratique de différents prix », soutient-il.
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