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Victime de sévices de la part de son ex-concubin : Priscilla reçoit encore des menaces plus d’un an après avoir fui 

Priscilla craint pour sa sécurité et celle de ses enfants.

Priscilla a été humiliée, battue et sexuellement torturée par son ex-concubin avant de décider de le quitter en janvier 2018. Depuis, il ne se passe pas un jour sans qu’il lui envoie des messages menaçants, la sommant de retourner avec lui. La jeune femme, qui est mère de deux enfants âgés de deux et quatre ans, s’est tournée vers la police. L’homme, considéré comme un « pervers narcissique » est activement recherché. 

La peur est devenue le lot quotidien de Priscilla et de ses deux enfants en bas âge. La jeune mère craint pour leur sécurité depuis que son ex-concubin, qu’elle a quitté l’an dernier, lui envoie des messages menaçants la sommant de revenir avec lui. Le dernier en date remonte au dimanche 11 août 2019. « Ale degaze (retourne ; NdlR). Aster mazinn to frer bien avan to sorti », lui aurait écrit son ancien compagnon qui faisait référence au fait qu’il avait déjà blessé le frère de la jeune femme lors d’une dispute. 

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Priscilla dit s’être rendue une nouvelle fois à la police. « Lapolis dir mwa rod li e fer zot kone kot li ete parski pa pe trouv li. Kouma mo pou al rod enn dimounn ki pe anvi touy mwa ? Mo lans enn apel commissaire de police pou li ed mwa », confie-t-elle. De son côté, la police indique qu’une enquête est en cours. Elle confirme que l’ex-concubin est recherché pour des cas de violence domestique. 

La vie de Priscilla avec son ex-concubin n’a pas toujours été un calvaire. Elle l’a rencontré il y a trois ans. À l’époque, la jeune femme venait de se séparer du père de sa première fille. Mais elle voulait refaire sa vie. Après avoir flirté pendant six mois avec celui qui deviendrait son bourreau, elle a décidé de se mettre en concubinage. L’homme était alors âgé de 33 ans. De leur union est né un enfant qui est aujourd’hui âgé de deux ans. 
« Au début il était attentionné » 

Priscilla relate qu’au début de leur relation, son ex-concubin se montrait attentionné. Mais quelques mois plus  tard, il a fini par laisser tomber le masque.  « Il prenait plaisir à m’humilier. Il faisait en sorte que je me sente coupable même si je n’étais pas fautive. Quand j’essayais d’élever la voix, il m’agressait », raconte-t-elle. 

La jeune femme poursuit qu’il voulait qu’elle vive selon ses règles. « Li ti le ki mo viv dapre so lord e ki mo pa dir nanie. Li ti dir mwa si mo kit li, personn pa pou get mwa e mo 2 piti. Li ti dir mo pou trenn lari parski mo vilin. » Avec le recul, Priscilla finit par se dire qu’elle a vécu « avek enn vre pervers narcissik ». Elle confie qu’il a abusé d’elle sexuellement. « Kan mo pa ti les li fer, li ti atrap mo parti intime li ti kraze ar so lamin ziska mo segne. » 
C’est en janvier 2018 que la jeune mère, qui est femme de ménage, s’est décidée à mettre un terme à son calvaire. Elle a abandonné le toit conjugal avec ses enfants pour trouver refuge chez des proches. En février 2018, elle réussit, avec l’aide de la Family Protection Unit, à obtenir un Protection Order pour une période de six mois. 

Sauf que cela n’a pas pour autant empêché son ex-concubin de l’agresser. En mars 2018, un grave incident est survenu à Saint-Martin, au domicile du frère de la jeune femme où cette dernière avait trouvé refuge. Ce jour-là, ils ont reçu la visite de l’ex-concubin qui tenait un sabre. Il s’en est pris à Priscilla. Lorsque le frère de celle-ci s’est interposé, il a été agressé et sérieusement blessé à la main. 

Prise de panique, la jeune femme s’est enfuie avant d’être aussitôt rattrapée par son ex-concubin tout près d’un champ de canne. Il lui a mis le sabre sous la gorge avant de la traîner dans le champ. La police de Petite-Rivière a été alertée. « Ti aswar sa. Kan linn trouv gyrophare lapolis, linn larg mwa. Monn resi sove. » 

Priscilla a porté plainte à la police avant d’être conduite à l’hôpital pour y recevoir des soins car elle avait été blessée au cou avec le sabre. Quant à son frère, il a lui aussi porté plainte à la police avant d’être soigné. 

Même si aujourd’hui elle n’est plus avec lui, la jeune femme a peur pour sa sécurité et celle de ses enfants. Elle est convaincue qu’il finira tôt ou tard par la tuer. « Pankor aret li. Monn fatige port plainte lapolis », dit-elle. Selon la police, l’ex-concubin est toujours recherché. Priscilla maintient qu’elle continue à recevoir des messages et des appels téléphoniques menaçants de son ex-concubin qui la somme de revenir avec lui. L’enquête policière suit son cours. 

Quant à la fille aînée de Priscilla, elle est suivie par un psychologue de la Child Development Unit. L’enfant est traumatisée par le fait d’avoir vu sa mère subir des actes de violence à répétition pendant deux années. Années qui ressemblaient davantage à une éternité pour la jeune femme et ses enfants... 

 

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