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Vigile mortellement agressé : «Monn perdi enn diaman», confie la veuve de Garçon Muttowsingh 

Indira, aux côtés de son époux. Ils allaient célébrer leurs 37 ans de mariage en octobre prochain

Indira Muttowsingh est une femme meurtrie. Son mari, Garçon Muttowsingh, 60 ans, travaillait en tant qu’agent de sécurité à La Preneuse, Rivière-Noire. Le 20 août 2023, son corps ensanglanté a été retrouvé sur son lieu de travail. Deux jours plus tard, ce père de trois garçons a succombé à ses blessures. Son meurtrier a été interpellé.

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Alors que la police avait pensé à une chute, l’enquête s’est rapidement orientée vers un crime. Garçon Muttowsingh a succombé mardi dernier à une fracture du crâne dans l’après-midi du mardi 22 août après avoir été agressé mortellement suite à un vol qui a mal tourné. La police de Rivière-Noire a déjà mis la main sur son meurtrier. Il s’agit de Cédric Jordan Fineau, un habitant de Baie-du-Cap de 26 ans qui a avoué les faits.

Sa veuve peine à faire son deuil. C’est avec le cœur rempli de tristesse qu’elle nous confie :  « Mone perdi enn diaman ». Rajen, dit-elle, était un homme simple, joyeux et un travailleur exemplaire. Leur amour était profond et rien ne pouvait ébranler leurs sentiments réciproques. Avant le jour fatidique, le couple n’a jamais été séparé et s’apprêtait à célébrer leur 37e anniversaire de mariage le 18 octobre prochain. Le souvenir de leur première rencontre est toujours gravé dans la mémoire d’Indira, comme si c’était hier. « Nos chemins se sont croisés à l’occasion d’un mariage. Ensuite, il a demandé ma main à ma famille et, par la suite, nous nous sommes mariés », ajoute-t-elle

Son époux se levait à l’aube pour subvenir aux besoins de sa famille. « Après notre mariage, nous avons élu domicile à Beaux-Songes. J’ai été véritablement choyée à ses côtés. Il s’occupait très bien de la maison et je n’avais à me soucier de rien. Après mes accouchements, je n’ai jamais eu besoin de recourir à l’aide de ma mère. Rajen se chargeait de tout, les tâches ménagères, la cuisine, la lessive et il prenait aussi soin de nos enfants, entre autres. Il était actif et rarement malade », explique-t-elle. 

Des journées bien remplies

Ayant perdu sa mère à un jeune âge, Rajen, l’aîné de sa fratrie, avait cultivé un sens aigu des responsabilités, faisant face avec assurance à toutes circonstances. « Doté d’une remarquable ingéniosité et d’une grande générosité, il ne refusait jamais de tendre la main à toute personne sollicitant son aide », partage notre interlocutrice, submergée par le chagrin.

Rajen, fort de son expérience dans la maçonnerie, a réalisé la plupart des travaux dans leur maison. Il avait même entamé des projets d’extension après avoir pris sa retraite l’année précédente, à l’âge de 60 ans. Toutefois, désireux de rester actif, il avait décroché un poste de vigile. Ains, ses journées étaient bien remplies. Sa veuve relate : « Il travaillait la nuit, puis rentrait le matin vers 7h00 ou 8h00. On déjeunait ensemble, puis il s’occupait des travaux de la maison et ce n’est qu’aux alentours de midi qu’il s’octroyait un moment de repos. Ensuite, à 14h00, il se rendait sur son lieu de travail pour son service de nuit ».

Une famille anéantie

C’est avec une grande peine qu’Indira revient sur l’agression qui a coûté la vie à sa chère moitié. « Le samedi 19 août, il a doublé son service de garde et n’est pas retourné à la maison le lendemain. Des proches se sont rendus sur son lieu de travail pour lui apporter son repas aux alentours de midi. Puis, ils sont retournés le voir dans l’après-midi, mais comme il était absent, ils ont supposé qu’il a regagné notre maison », indique Indira. Cependant, lorsqu’elle leur a expliqué que son mari n’était pas encore rentré, ils ont sollicité un superviseur pour le localiser. C’est à ce moment-là qu’ils ont fait la terrible découverte. Rajen se trouvait au premier étage du bâtiment, gisant dans une flaque de sang.

Visiblement, il avait été agressé. Ses blessures étant sérieuses, il a été transféré en soins intensifs, nécessitant une assistance respiratoire. Malheureusement, Rajen a rendu son dernier souffle le mardi. 

La nouvelle de son agression a choqué sa famille. Son épouse confie « :  Je suis certaine que si cette personne (Ndlr : le meurtrier) avait sollicité mon mari, il aurait apporté son soutien . Il lui aurait même donné de l’argent ».  
Rajen, qui avait encore tant de projets à réaliser, laisse derrière lui sa femme et ses trois fils, tous anéantis par cette tragédie.

 

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