Faits Divers

Viol à Plaine-Sophie : Didier Bauda plaide coupable 

010518_didier_bauda.jpg Le présumé violeur est venu en cour sous escorte policière.

Accusé de viol, Jean-Marie Didier Bauda, originaire de Vacoas, a comparu, le lundi 30 avril en cour intermédiaire. Il est poursuivi l’aggression d’une responsable de formation en juin 2016 à Plaine-Sophie. La femme était âgée de 37 ans. 

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Elle est venue à Maurice fin octobre 2015 pour s’installer avec un Mauricien. Toutefois, sa vie a basculé. Elle a été victime d’un viol, le 5 juin 2016. Son agresseur, Jean-Marie Didier Bauda, 32 ans, ancien décorateur d’intérieur et habitant autrefois Vacoas, a plaidé coupable. Il a admis les faits à la police. Il a comparu devant la justice le lundi 30 avril 2018. L’accusé est représenté par Me Tony Gukhool et la poursuite par Me Anuradha Purryag-Ramful, Acting Principal State Counsel.  

Le procès a été fixé au 18 mai 2018, cela en l’absence de l’inspecteur Nundoo, en congé préretraite. Celui-ci, affecté à la Criminal Investigation Division (CID) de Vacoas, avait consigné les aveux du prévenu. Le procès sera entendu devant un panel de deux magistrats. 

Dans sa version à la police, la jeune femme relate qu’elle s’est séparée de son époux. Toutefois, elle est restée en bons termes avec lui. Adepte de sport, elle dit pratiquer la natation, le vélo et la course à pied, souvent dans les Gorges à Pétrin. Le dimanche 5 juin 2016, dit-elle dans sa version à la police, elle a décidé de faire du vélo. Elle a ainsi quitté sa résidence à Curepipe, destination Mare-aux-Vacoas. C’est alors qu’elle a vu un motocycliste. Les deux sont les seuls être en ces lieux.

Le pied coincé

La victime dit avoir continué sa route. C’est alors que le motocycliste l’a doublée. L’homme, a-t-elle souligné, avait une canne à pêche et portait un casque qui ne couvrait pas son menton. Un peu plus loin, elle a vu la moto en bordure de route. Comme la route est en pente, elle ne pouvait aller trop vite. 

Le motocycliste s'est alors approché et s’est jeté sur elle. La jeune femme dit être tombée, le pied gauche coincé dans son vélo. Pensant avoir affaire à un voleur, elle lui a lancé : « Prends ce que tu veux ». Mais l’agresseur lui a infligé un coup violent à la tête. « Il portait des gants noirs », relate la victime dans sa plainte. « Il a continué à me frapper à la tête et sur mon casque de vélo. J’ai tenté de riposter ». Devant les appels au secours de la victime, l’agresseur s’est acharné sur elle. Elle avait du mal à respirer. 

Dans les bois

Les coups ont continué et la jeune femme a tout fait pour se défendre. À un moment donné, elle a retiré son portable, mais l’agresseur s’en est saisi et l’a jeté. Il a alors traîné sa victime  dans les bois. 

La femme explique qu’elle était à bout de force. Elle ne pouvait plus résister aux assauts, ayant deviné les intentions de l’agresseur. Celui-ci l’a violée. 

Son forfait accompli, il lui a intimé l’ordre de ne pas bouger : « Tu ne regardes pas », dit-il avant de fuir. La victime s’est alors mise sur ses jambes et a tourné la tête.  L’agresseur était loin. Elle s’est mise à courir dans la direction opposée, pieds nus à travers les buissons, n’ayant qu’un T-shirt et une veste pour seuls vêtements. 

Très vite, elle dit s’être retrouvée en face de Mare-au-Vacoas. « Je me suis dit que si je nage, j’ai une chance de fuir si jamais, il venait à me poursuivre », relate la victime. Elle s’est jetée à l’eau. Sur l’autre rive, elle s’est dirigée vers la route et est tombée sur un passant. Elle a aini décidé de retourner sur les lieux pour retrouver son portable. En route, elle a croisé un véhicule de police et a relaté sa mésaventure aux policiers. Ces derniers l’ont accompagnée sur les lieux de l’incident et ont retrouvé ses effets, son vélo ainsi qu’un sac et une canne à pêche.

 

 

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