Faits Divers

Violence domestique : il tabasse sa compagne et l’accuse de lui avoir transmis le Sida

Mirella La victime, qui dit ne pas être séropositive, soutient avoir échappé à la mort.

Une mère de famille a été violemment agressée à coups de barre de fer par son compagnon, le mardi 20 mars, à son domicile.

Publicité

Le compagnon, arrêté, a avoué avoir tabassé la jeune femme car, selon ses dires, cette dernière lui aurait transmis le virus du SIDA. Il dit qu’il ne veut plus vivre, car sa compagne lui a gâché la vie. Toutefois, cette dernière nie être séropositive.

« Si mo pa sove, li bril mwa vivan. » Tels sont les propos de Mirella*, 39 ans et maçon de profession. Cette mère de quatre enfants est souvent brutalisée par son compagnon, Josian, 47 ans.

Mardi matin, Mirella se prépare pour se rendre au travail quand Josian, muni d’une barre de fer, s'en prend à elle. Comme elle saigne du bras, la jeune femme se rend à l’hôpital de Flacq où on lui prodigue les premiers soins. Elle portera ensuite plainte au poste de police de Flacq.

Dans sa déposition, elle raconte que Josian lui a demandé de l’argent et, suivant son refus, son compagnon l’a agressée et a menacé de la tuer. « Josian finn mem rod zet lesans lor mwa me monn resi sove. Si mo pa ti resi sove, Josian ti pou fini moi », explique Mirella aux enquêteurs. Elle a déjà fait des dépositions à la police à plusieurs reprises après avoir été brutalisée par son compagnon. L'homme l’aurait déjà poignardée.

Le même jour, la police de Flacq a procédé à l’arrestation de Josian. Ce dernier a avoué avoir passé sa compagne à tabac, mais il a une tout autre version des faits. Lors de son interrogation, il a fondu en larmes. Il a raconté aux enquêteurs qu’il vivait en concubinage avec Mirella et qu’ils avaient un enfant. Selon lui, quelques semaines de cela, il avait accompagné Mirella à l’hôpital de Flacq pour des traitements. « Mo finn gayn sok kan dokter inn dir Mirella enn seropositif ! Mo finn dimann Mirella depi kan li ena sa malad la e linn dir moi depi asse lontan. J’ai alors effectué un test et hélas, je suis également séropositif. J’ai contracté cette maladie transmissible à travers Mirella. Depi sa kan mo get so figir mo enkoler e mo bat li parski linn gat mo lavenir, li ti bizin dir moi li ena sa malad la. Je veux me suicider car je ne sais plus à quoi faire », raconte Josian aux enquêteurs.

 Bien qu’il ait avoué avoir frappé Mirella, il nie avoir tenté de lui jeter de l’essence dessus. Après son interrogatoire, il a été placé en détention. Le lendemain, Josian a comparu devant le tribunal de Flacq sous une charge provisoire de violence domestique. Il a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 2 000.

 Rencontrée à son domicile, Mirella dit avoir échappé à la mort. Elle nie catégoriquement être séropositive. « Josian et moi vivons en concubinage depuis trois ans et je l’ai abandonné car il était violent. Il avait déjà tenté de m’agresser à l’acide et c’est pour cela que j’avais mis fin à cette relation. Mais en avril dernier, Josian est retourné et je lui ai pardonné », raconte Mirella. Elle allègue que Josian fume de la drogue synthétique, ce qui le rend violent et incontrôlable.

 Selon ses dires, Josian l’agresse quand elle refuse de lui donner de l’argent. « Kan Josian pa gayn so doz, li trap mwa li bate kouma zanimo, kav trouv lamor sa. Mes enfants sont traumatisés et le benjamin qui a 5 ans me dit  : « dir li pa tape sinon mo touy li ». Comment peut-on expliquer cela ? Je compte l’emmener chez une psy de peur qu’il ne mette ses paroles à exécution. Mo per ariv ene sityasyon parey kot enn tifi 11 zan ti touy enn misie ki ti fer atousman ar li. Qui plus est, je tiens à préciser que je ne suis pas séropositive », confie Mirella.

Cette mère de famille souhaite obtenir un ordre de protection de la cour car elle se fait souvent agresser par Josian. La police poursuit son enquête.


Le directeur de PILS : « Il faut prendre les précautions et suivre ses traitements »

Nicolas Ritter, directeur de PILS, explique au Défi-Plus que si le patient est séropositif, il doit suivre les traitements et prendre toutes les précautions nécessaires. « Si une personne est séropositive, il faut qu’elle prenne les précautions nécessaires et qu'elle suive ses traitements.

La personne doit impérativement utiliser des préservatifs lorsqu'elle a des relations sexuelles. De plus, il faut protéger toute plaie et faire attention lors de la manipulation d’instruments piquants ou tranchants potentiellement contaminés. Il faut stériliser les objets contaminés par le sang », précise Nicolas Ritter.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !