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Violence domestique - Nadine : «Pendant une nuit, il m’a séquestrée et a abusé sexuellement de moi»

Nadine avait fugué pour s’installer avec sa moitié.

Nadine, (prénom modifié) une femme de 23 ans, s’est séparée de son concubin et vit à Quatre-Bornes. Elle est mère d’un bébé de 11 mois. Et elle raconte qu’elle a subi des violences domestiques et qu’elle a été violée par son concubin. 

Nadine travaille comme téléopératrice dans un Call Center. En 2020, âgée de 20 ans, elle fait la connaissance d’un jeune homme âgé de 21 ans à travers le réseau social Facebook. Très vite leur amitié se transforme en amour. Mais les familles des deux tourtereaux ne voient pas d’un bon œil cette relation. Comme dit le dicton : « l’amour est aveugle ». Nadine persiste et fugue. 

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Elle s’installe avec sa moitié à Rose-Belle. « Je me sentais heureuse et la vie avec lui au début se passait bien. Mais après, je me suis rendu contre qu’il est un manipulateur. Il fonctionne au chantage et n’accepte pas qu’on lui dise non », relate Nadine.

Elle a connu le bonheur dans les bras de son homme pendant une courte durée. Après un mois de vie commune, son compagnon l’a agressée. C’était parce qu’elle avait appelé sa mère au téléphone. « Li bat mwa e li dir li pa oule mo gayn kontak avek mo mama parski mo paran pa aksepte ki nou ansam. » 

La honte et la frayeur font qu’elle préfère rester dans le silence et ne parle à personne de la violence domestique qu’elle subit. Elle laisse entendre que son concubin qui travaille comme Helper faisait de sa vie un enfer. « Li mem tir fristrasion travay lor mwa. Pou enn wi pou enn non li bat mwa. »

Alors qu’elle est enceinte de trois mois, son concubin l’aurait agressé au visage et elle a eu un œil au beurre noir. Il lui aurait défendu de porter plainte et elle ne s’est même pas fait soigner. Depuis, elle ne voit pas bien de l’œil gauche.

En mars 2022, elle a des problèmes avec ses beaux-parents et sa mère a invité le couple et leur bébé à s’installer chez elle à Quatre-Bornes. En avril 2022, après une énième dispute dans le couple, les parents de Nadine s’en mêlent. Contre toute attente, le concubin quitte la maison de ses beaux-parents et prend le bébé avec lui. « Li dir mwa li ena drwa lor so zanfan e li dir si mo anvi trouv zanfan vinn rest ar li. Linn met kays agression e vol kont mo mama kinn bizin sort lor kosion. »

Faute de moyens, elle n’entame pas des démarches légales. Et elle a peur des représailles de son concubin. Elle préfère laisser les choses se calmer. Le 27 mai 2022, elle frôle la mort. « Ce jour-là j’étais au travail. Mon concubin m’a téléphoné et m’a informé que notre bébé n’allait pas bien. Li dir li pe gayn la fiev e li dir zanfan la pe rod mwa. Li dir mwa vini li pou donn mwa zanfan la. » 

La garde du bébé

Suivant son instinct maternel, après son travail, elle va directement chez son concubin vers 23 heures à Rose-Belle. Mais elle ne savait pas ce qui l’attendait. « Kouma mo rantre li koumans bat mwa ki mo met rob kourt. Li finn sekestre mwa pandan enn nwi e linn abiz mwa sexuelman de fwa pandan la nwi e li ti pe rod mem trangle mwa avek enn foular. » 

Elle a été blessée à la bouche et au visage. Le lendemain, vers 5 h 30, son concubin est allé travailler. Elle a attendu une demi-heure et a pris son bébé. Elle a porté plainte pour violence domestique et pour viol au poste de police de Rose-Belle. Elle a pris un formulaire 58, mais ne s’est pas rendue à l’hôpital à cause de son bébé.

Durant la semaine qui a suivi, son concubin a entamé des démarches pour obtenir une immediate care control du tribunal. Celui-ci a rejeté sa demande et l’a autorisé à voir son enfant une fois par semaine de 10 heures à 17 heures. « Depuis que j’ai porté plainte, la police ne l’a jamais arrêté. En juillet 2022, il m’a agressé dans la rue et j’ai porté plainte au poste de police de Quatre-Bornes pour violence domestique. Aucune action n’a été prise contre lui. Par contre, le dimanche 21 août, il m’a accusé de maltraiter notre enfant. Et la police a ouvert une enquête. » 

Le concubin nie les accusations

Sollicité une réaction, le concubin a rejeté en bloc les allégations de Nadine. Il a déclaré qu’elle a un amant et que c’est la raison pour laquelle, elle l’a quitté. « Mo ankor kontan li. Tou seki mo anvi li vinn rest avek mwa e nou bliye tou sa bann manti li pe koze la. La poliss zame pa finn aret mwa. Par kont li bat mo zanfan. »

 

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