Pour la première fois depuis l’éclatement de l’affaire l’Euro Loan, le ministre Vishnu Lutchmeenaraidoo s’est confié à la presse, jeudi après-midi. Pourquoi a-t-il décidé de briser le silence une année après ?
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« Finn ler pou ki sa sinema Bhadain la arete », explique Vishnu Lutchmeenaraidoo. Parlant de l’emprunt de 1,1 million d’euros à un taux d’intérêt à 1,5 % par an qu’il a contracté auprès de la State Bank of Mauritius (SBM), le ministre des Affaires étrangères a indiqué qu’il a hypothéqué sa maison en guise de garantie. « Que préférez-vous? Un ministre des Finances qui contracte un emprunt bancaire quand il a besoin d’argent ou un ministre magouilleur qui prend des pots-de-vin ?» a-t-il lancé.
« Je comprends que la population puisse se poser certaines questions », a-t-il ajouté. A-t-il usé de sa position de ministre pour avoir cet emprunt ? Il a souligné que la Commission anticorruption a conclu que tel n’a pas été le cas. Le ministre rappelle qu’en 2005, alors qu’il était dans l’opposition, il a contracté un emprunt similaire auprès de la même banque et cela, à un taux d’intérêt plus faible.
Pourquoi avoir contracté un emprunt auprès de la SBM ? Pour la simple raison, a-t-il dit, qu’à l’époque, il était client de la SBM depuis 35 ans et qu’il n’avait aucun autre compte bancaire. Il a, toutefois, concédé que depuis l’éclatement de l’affaire Euro Loan, il a changé de banque car il ne fait plus confiance à cette institution bancaire.
Pourquoi un taux d’intérêt à 1,5 % ?
« Il faut faire la distinction entre le taux d’intérêt sur un emprunt en devises étrangères et celui qui est contracté en roupies », a souligné Vishnu Lutchmeenaraidoo. Il a expliqué qu’un emprunt contracté en devises étrangères « a l’avantage d’avoir un taux d’intérêt plus faible ». « Toutefois, l’emprunteur court le risque de rembourser davantage en raison des fluctuations sur le marché », a-t-il précisé.
Vishnu Lutchmeenaraidoo s’est montré virulent à l’encontre de Roshi Bhadain. « Li finn fer tout seki li kapav pou ranplas mwa kom minis de Finans ek li finn fer tou seki li kapav pou fini mwa politikman. Li pa finn resi parski pena nanien. » Il a accusé l’ex-ministre de la Bonne gouvernance de continuer les attaques contre sa personne. « Seki pe rode pou gagne et I mean business », a-t-il prévenu.
De plus, le ministre des Affaires étrangères a laissé entendre que le gouvernement aurait des informations troublantes sur la vente des biens de Dawood Rawat. « Larzan ki ti bizin rantre pa finn rantre. C’est très grave ! »
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