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Vivre dans la précarité lors d’un cyclone : Rose-Marie se débrouille avec les moyens du bord

Rose-Marie

Rose-Marie Frivolle vit sur un terrain de l’État à Résidence Atlee depuis 2006. Dans l’illégalité, la mère de famille a essayé de régulariser sa situation. Elle n’a pas encore reçu les papiers lui permettant de construire une nouvelle maison. En attendant, sa famille et elle vivent dans la précarité. Ce temps cyclonique n’arrange pas les choses.

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Rose-Marie, âgée de 57 ans, mère de trois enfants et grand-mère d’une petite-fille de 8 ans, n’a aucun contrat du terrain qu’elle squatte. Elle se retrouve bloquée sans eau ni électricité. Car, pour la connexion aux réseaux du CEB et de la CWA, un contrat du terrain lui est indispensable. Pire encore, elle ne peut s’enregistrer auprès de la National Empowerment Foundation (NEF) pour bénéficier d’une aide du gouvernement. Elle vit dans des conditions difficiles et, avec Calvinia dans les parages, cela n’arrange pas les choses. « J’habite ici depuis 13 ans. Je louais une maison, mais le loyer étant trop élevé, il a fallu quitter les lieux. C’est avec l’aide de mon père, d’un de mes frères et de deux habitants que nous avons construit cette maison de deux-pièces en tôle », explique Rose-Marie. 

Toutefois, la maison ne tient presque plus. Les intempéries, cyclones et  inondations n’ont pas épargné la maison. Ses habitants sont sortis indemnes de ces situations difficiles. « Mon fils a peur de vivre dans cette maison quand le temps est mauvais. Il craint qu’elle ne s’effondre et préfère passer du temps chez un ami où il se sent en sécurité. Il retourne chez nous au retour du beau temps », dit-elle.

 Lors de notre visite chez Rose-Marie durant ce temps cyclonique, nous avons aussi constaté que la toiture ressemble à une passoire. L’eau s’infiltre de partout. Elle se sert des draps et des couvertures pour protéger les lits et vêtements. 

La famille s’est préparée comme elle peut pour faire face au cyclone. « Nous n’avons pas d’électricité en temps normal et cela ne devrait pas trop nous affecter. Nous vivons sans électricité, faute d’un contrat. Je suis veuve et je ne travaille pas. Mes enfants ne gagnent pas beaucoup d’argent. Nous nous sommes préparés avec les moyens du bord. En ce moment, nous vivons de quelques dons que les gens ont offerts », raconte Rose-Marie. 

La famille vit aussi sans eau potable en temps normal. C’est l’eau des gouttières qui est utilisée pour boire et l’eau de la rivière derrière la maison pour laver les quelques ustensiles de cuisine. Songe-t-elle à quitter les lieux durant le cyclone ? « Non ! » répond la mère de famille. « Nou pou res la mem ziska siklonn la ale, nou pa pou al dan sant parski parfwa ena bann dimoune ki dezagreab », avance-t-elle. 

Rose-Marie indique qu’elle a tenté de consolider sa maison avant l’arrivée de Calvinia. « Monn rode inpe blok ek dimounn dan landrwa pou met lor lakaz. Parfwa nou tann tol la tape, fer per, me nou fer fas. Monn viv boukou siklonn isi ek par la gras Bondie mo pou resi pass sanla ousi », conclut-elle.

 

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