Faits Divers

Vols dans des bureaux de change : l’enquête au point mort

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Poste de police de Curepipe Le poste de police de Curepipe.

Cela fait une semaine que 10 suspects ont été arrêtés dans la série de vols perpétrés dans des bureaux de change. Vendredi, le Directeur des Poursuites Publiques a abandonné la charge provisoire qui pesait contre David Gaiqui. C’est l’enquête contre des policiers, accusés de torture et brutalité, qui a éclipsé cette affaire.

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Pas moins d’une dizaine de policiers ont été interrogés par les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID). Parmi, on retrouve deux inspecteurs, responsables des opérations qui ont mené à l’arrestation des 10 individus, soupçonnés de faire partie de la bande de braqueurs. Ils auraient commis une quinzaine de vols dans des bureaux de change depuis le mois de novembre 2017.

Vendredi, le Directeur des poursuites publiques (DPP), à travers le Police Prosecutor en cour de Curepipe, a informé la magistrate que la poursuite ne comptait plus objecter à la motion présentée par les hommes de lois de David Gaiqui. Ils avaient réclamé la radiation de la charge provisoire contre le suspect. Le DPP a fait savoir qu’il n’y avait aucune preuve contre David Gaiqui.

L’enquête sur cette série de vols est donc au point mort, affirme-t-on dans les milieux concernés. Cela, après la parution d’une photo de David Gaiqui sur Facebook. Une photo qui le montre assis sur une chaise dans les locaux de la la CID de Curepipe. Il est nu et enchaîné. Ce cliché a été publié sur Facebook par Me Anoup Goodarry. Lundi dernier, David Gaiqui a, en cour de Curepipe, fait état de torture et de brutalité policière. « Environ set polisie inn tortir mwa e inn bat mwa », avait-il affirmé.

Depuis l’éclatement de cette affaire, les hommes de l’assistant-commissaire de police (ACP), Devanand Reekoye, du CCID, ont démarré une enquête. Depuis, une dizaine de policiers ont été entendus. Les premières sanctions n’ont pas tardé. Vendredi dernier, les Casernes centrales ont fait transférer trois policiers de la CID de Curepipe. Un sergent a été muté au poste de police de Petite-Rivière et deux constables à la Special Supporting Unit (SSU).

Si l’enquête sur les vols piétine, deux des 10 suspects qui étaient passés aux aveux se sont rétractés au courant de la semaine, se plaignant de brutalité policière. Il s’agit de Jayraz Anthony Aujayeb, habitant Cité Argy, Flacq, et Cédric Larue, habitant Cassis.

Dans un premier temps, Jayraz Anthony Aujayeb avait avoué sa participation aux deux vols perpétrés à la succursale de Thomas Cook à Arsenal en novembre et décembre 2017 et aux vols commis à la succursale de Stevenhills de Chemin-Grenier et à la station-service d’IndianOil de La Vigie. Mercredi dernier, il a porté plainte contre des officiers de la CID, au poste de police de Rivière-des-Anguilles.

Le suspect Cédric Larue s’est également plaint de brutalité policière et affirme que ses aveux lui ont été arrachés.

Larue balance Gaiqui

Interrogé par les enquêteurs de la CID, Cédric Larue a balancé le nom de David Gaiqui, comme étant un des complices de l’affaire. Ce qui a conduit à son arrestation. Cédric Larue conteste ses aveux et a porté plainte pour brutalité policière. En attendant, les enquêteurs continuent à chercher d’autres éléments pour étoffer leur dossier.

 

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