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Zones d’ombre autour d’une arrestation - Shezaad : «J’ai été arrêté à la place de mon père»

Shezaad Shezaad soutient avoir été arrêté à tort pour un délit qu’il dit avoir payé à la société.

Cet habitant de la capitale de 32 ans estime avoir passé une nuit en cellule policière pour une affaire concernant son père. Il est déjà fiché par la police pour ses nombreux démêlés avec la justice.

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Le jeune homme nous confie avoir été arrêté en 2007 pour une affaire de vol à Pamplemousses par la police, à Calebasses. Par la suite, il a obtenu la liberté conditionnelle après que son père Reaz a fourni une caution de Rs 5 000 et signé un engagement de dette de Rs 20 000. Durant la même année, il a été condamné à la prison pour une autre affaire. « Entre 2007 et 2012, alors que j’ai purgé ma peine, la police a déposé tous les cas qu’elle avait contre moi, y compris celui de Pamplemousses. »

Selon Shezaad, le lundi 16 avril, vers 23 h 30, il se trouvait à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo pour faire un pansement à son pied, après avoir été victime d’un accident de moto, quelque temps plus tôt. C’est alors que deux policiers sont tombés sur lui et l’a arrêté à l’hôpital. Ils lui ont dit qu’il était recherché depuis janvier pour ne s’être pas présenté à la cour.

« Les officiers m’ont conduit au poste des Line Barracks et c’est là qu’on m’a informé qu’il y avait trois mandats d’arrêt (warrants) émis contre moi. Deux pour ne m’être pas présenté à la cour de Port-Louis Sud et l’autre pour une amende impayée de Rs 20 000 à la cour de Pamplemousses. Mo finn dir bann la polis-la ki mo akepte de kaze Porlwi-la, me mo perna kaze la kour Pamplemousses. Mo fini al kondane pou sa », soutient Shezaad.

Et de souligner avoir été conduit, aux alentours de 13 heures, à la cour de Port-Louis, où il a dû fournir deux cautions de Rs 3 130 chacune. Mais il allègue que la police l’aurait informé qu’il était déjà trop tard pour le conduire à la cour de Pamplemousses. « La police a refusé de me laisser partir et on m’a enfermé une nuit en cellule à Alcatraz », s’indigne-t-il.

Le mardi 17 avril, vers 11 heures, Shezaad est conduit à la cour de Pamplemousses. Ces proches l’attendaient. « Un policier m’a dit qu’il y avait une note au dossier indiquant que je devais passer devant le magistrat, parce que j’ai omis de me présenter à la cour. Je lui ai répété que je n’ai aucun procès devant cette cour et que j’avais déjà payé ma dette à la société. » Le policier a pris son dossier et est allé voir un huissier. Cela s’est passé devant mes proches. L’huissier devait lui dire que le warrant en question n’était pas au nom de Shezaad, mais de Reaz, son père qui n’a pas payé son amende. Le policier est venu vers moi et m’a suggéré de régler l’amende pour que je puisse partir tranquillement. C’est ce que mes proches ont fait », nous explique Shezaad.

D’où vient cette amende. Selon notre intervenant, en 2007, alors qu’il était sous caution dans cette affaire de vol, il ne s’est pas présenté à la cour de Pamplemousses et sa caution est « tombée ». Son père Reaz l’avait cautionné et devait payer Rs 20 000, représentant l’engagement de dette qu’il avait signé. Il ne l’a pas fait, d’où ce mandat d’arrêt émis contre lui.

« Il n’y a pas d’erreur »

La police donne une toute autre version des faits. Sollicité pour une réaction, le caporal Bernard Mootoosamy du Police Press Office explique qu’après vérification, il confirme que la police ne s’est pas trompée de cible. C’est Shezaad qui était recherché pour amende impayée de Rs 20 000 à la cour de Pamplemousses.

« Il était recherché depuis janvier 2018 jusqu’à ce que deux agents tombent par hasard sur lui à l’hôpital. Quand l’engagement de dette de Rs 20 000 est tombé, c’était lui de payer cette amende et non le cautionnaire », soutient le caporal Mootoosamy.

 

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