La convention Ramsar assure la protection des zones humides dans le monde. Cependant, le Midlands Dam, d’abord identifié pour figurer sur la liste des sites, a été écarté pour des raisons pratiques.
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Le Midlands Dam ne sera pas inscrit sur la liste des sites Ramsar. Pourtant, ce projet avait été annoncé à plusieurs reprises par le ministre de l’Agro-industrie Mahen Seeruttun. En 2015, ce dernier avait même affirmé qu’il comptait le mener à bien. Mais un obstacle de taille s’est présenté lors de l’évaluation du site du Midlands Dam...
Un haut fonctionnaire qui siège sur le comité Ramsar de Maurice affirme que le projet est «abandonné » pour des raisons pratiques. Car proclamer site Ramsar une zone comme le Midlands Dam pourrait causer de graves problèmes aux décideurs politiques.
Notre interlocuteur explique que le Midlands Dam est un réservoir construit au début des années 2000. Bien qu’il abrite une zone humide, riche en biodiversité, il reste un point d’eau en grande partie artificiel utilisé par les Mauriciens. Selon notre source, il s’agissait d’un des arguments avancés par les représentants du ministère des Services publics.
Ces derniers auraient aussi argué que si jamais le réservoir et ses environs devaient figurer sur la liste des sites Ramsar, aucun développement ne serait possible dans la région. « C’est un réservoir qui alimente une bonne partie du pays, le ministère des Services publics aura besoin de s’en servir et de le développer », explique notre source. à la suite de ces contestations et observations, le comité a décidé d’écarter le Midlands Dam des potentiels sites Ramsar de Maurice.
En février 2015, lors de la Journée mondiale des zones humides, Mahen Seeruttun avait annoncé que le Midlands Dam et la caverne Patate à Rodrigues avaient été identifiés pour figurer sur la liste des sites Ramsar. Il a répété cette information lors d’une séance parlementaire en avril 2015. Les noms des deux sites avaient été envoyés au comité Ramsar de Maurice pour être évalués.
Selon une source autorisée au ministère, la procédure est longue et compliquée. Une fois que les sites ont été identifiés, leurs noms sont envoyés au comité Ramsar de Maurice. Là, une série d’évaluations est menée en concertation avec divers représentants des organismes d’état. Une fois approuvé, le dossier est renvoyé au ministère et passera par d’autres étapes, dont le Conseil des ministres, avant d’être envoyé au comité international.
« Toutefois, le Midlands Dam n’a pas passé les premières phases », explique notre source siégeant sur le comité. Pourtant dans un document intitulé National Report on The Implementation of The Ramsar Convention on Wetlands présenté par le gouvernement à la COP 21, le Midlands Dam est cité comme étant désigné pour figurer sur la liste des sites Ramsar.
Si le barrage de Midlands a été écarté, notre source souligne que la caverne Patate demeure bien sur la liste. Le dossier est devant le comité et celui-ci proposera le site au ministère de l’Agro-industrie et au comité international.
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