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[Blog] 75 années de terreur, de spoliation, de déplacement, d'exils, d'occupation et d’apartheid

Il faut arrêter le génocide en cours à Gaza et revenir à la formule des deux États.

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Depuis trois semaines, nous assistons derrière nos écrans des actes de crimes de guerre perpétrés de part et d’autre contre des civils… Mais depuis, de par, la riposte disproportionnée envers les civils de Gaza où l’on ne compte plus les morts et blessés que par milliers - 62% desquels sont des femmes et des enfants. Sans compter des bombardements sur des hôpitaux, des mosquées et des églises où s’étaient réfugiées des familles entières de civils sans eau, électricité et nourriture – Il faut arrêter ce massacre et ce génocide annoncé par l’État sioniste d’Israël au mépris du droit international avec le soutien des puissances qui se disent les champions de démocratie et des droits de l’homme

La cause palestinienne en est une des violations des droits humains. La cause palestinienne en est une des violations et de terrorisme de la part des sionistes racistes et prônant une nouvelle forme de suprématie raciale incessante depuis le début du 20ᵉ siècle, dans la foulée de la Déclaration de Lord Balfour, 1917 au mouvement sioniste. Ramener cette complexité a une dimension religieuse étriquée est par définition dangereuse et intellectuellement malhonnête et limitée. Cela sert certains à Maurice, obnubilés par uniquement la portée ethnoreligieuse de ce drame humain, déplorable

Or, du point de vue historique, le mouvement sioniste est à la base intrinsèquement laïc, non religieux – Au fil du temps, le mouvement s’est radicalisé et nous avons aujourd’hui un ersatz fascisant prônant la supériorité raciale et déshumanisant la population palestinienne.

Les Anglais ont renoncé leur mandat en 1947 et les Nations Unies ont élaboré un plan proposant des deux États, l’un Juif, l’autre Palestinien. Plan qui n’a jamais vu le jour, car le mouvement sioniste a unilatéralement procédé à la création unilatérale de l’État d’Israël assorti d’un déplacement massif de natifs palestiniens de leurs terres et une campagne de terreur à leur encontre.

Cet épisode est encore décrit comme la Nakba, la catastrophe et constituait d’un déplacement violent et forcé de 700 000 Palestinien dont leurs descendants aujourd’hui 7 millions vivent en exil ou dans des camps de réfugiés permanents – parmi lesquels l’on retrouve des musulmans, des chrétiens de toute dénomination, des bédouins nomades et des druzes.

Puis, il y a eu la guerre des six jours avec l’occupation de la bande de Gaza, la prise de contrôle de l’esplanade des mosquées, Al Aqsa et le Dôme du Rocher à Jérusalem sous contrôle du Waqf du Royaume de Jordanie pour terminer l’expansion avec l’occupation de Jérusalem est et la rive occidentale du Jourdain au mépris des lois internationales.

Débute par la suite la création illégale de colonies de peuplement qui ont littéralement implosé les territoires occupés. Citons les accords d’Oslo entre le Fatah l’Olp et Israël pour trouver une solution négociée au conflit – Ce processus a lamentablement échoué en raison des violations systématiques d’Israël à l’encontre de ses engagements à ne plus créer des nouvelles colonies – Il en a résulté les intifadas, l’émergence du Hamas notamment à Gaza face à une Autorité Palestinienne incapable de faire valoir le bon sens sans le soutien des occidentaux – Constat Les enfants des intifadas sont aujourd’hui parmi les commandos al Kassam du Hamas qui ont déclenché l’opération Floods of Al Aqsa  le 7 octobre dernier. En réaction aux provocations systématiques et répétées de l’extrême droite sioniste avec des ministres fascisants du gouvernement Netanyahou. Opération qui depuis une semaine a fait des milliers de victimes en Israël et à Gaza et les territoires occupés suite aux frappes de l’armée israélienne. Ce qui est choquant, c'est là cette impression qui persiste à ce jour que les morts innocents palestiniens et leurs familles n’ont pas la même considération, le respect, l’empathie et la valeur que ceux d’Israël. Rappelons que le chef de Tsahal a bien qualifié les Palestiniens « d’animaux devant être traites comme tels ».

Qu’Israël a décidé de priver les 2,5 millions d’habitants de Gaza sous blocus d’Israël depuis 15 ans dans la plus grande prison à Ciel ouvert du monde [ provoquant régulièrement de graves pénuries d’eau, d’électricité, d’essence, de nourriture et de médicaments – Si ce n’est pas une catastrophe humanitaire préméditée et un crime de guerre annoncé cela lui ressemble bien.

Dans une escalade placée sous le signe de la vengeance, le gouvernement israélien compte en faire « payer le prix » aux Palestiniens de Gaza et à ceux de Cisjordanie, dont Jérusalem-Est. Ce sont plus de deux millions et demi de personnes, hommes, femmes et enfants de la bande de Gaza, qui se retrouvent de nouveau sous un déluge de bombes, et menacées d’une expédition punitive de l’armée israélienne. Déjà, les bombardements ont causé plus de 6 000 morts dont de très nombreux enfants, plus de 16 000 blessés et des destructions massives.

Les sources

Il faut remonter à la violence première et primordiale de la source de cette escalade constante depuis des décennies : la violation systématique du droit des Palestiniens à vivre libres, en Paix sur leur terre d’origine au même titre que tous les peuples, de vivre en jouissant du droit à l’autodétermination et pas sous le joug d’une force d’occupation oppressante. L’occupation comporte des devoirs de l’occupant dont celui de «  protéger les droits des occupés »  selon le droit international qui comporte un devoir de protection des populations civiles sous occupation.

Depuis 75 ans, il n’y a eu que le déni de droits et la faillite d’Israël par rapport à ses obligations tout en violant ouvertement les fondamentaux du droit international face à une communauté internationale totalement tétanisée par rapport à la multiplication terrible des violations de toute nature imposée aux Palestiniens.  Il y a des limites qu’un groupe humain oppressé peut endurer sans réagir d’une certaine façon. Je crains que nous soyons proches du point de non-retour alors qu’il y a une façon directe pour mettre un terme a ces souffrances de part et d’autre. Mettre un terme à l’occupation illégale des territoires et entamer des discussions sur le plan de partition a deux états de 1947. Cela relève malheureusement de l’impossible rêve au point où nous en sommes rendus.

Le Hamas n’est pas Gaza, encore moins la Palestine

Le droit non contesté, car légitime d’Israël à assurer sa sécurité est depuis des décennies de facto une licence pour s’en prendre aux populations civiles et aux enfants, Gaza est certes contrôlée par le Hamas, mais Le Hamas n’est pas les 2,5 millions de civils enfermés à Gaza depuis 15 ans.

La communauté internationale, surtout occidentale, a encore du mal à gérer leur complexe de culpabilité par rapport à l’antisémitisme rampant et dramatiquement mortifère qui a caractérisé des siècles d’une cohabitation parsemée de drames, le dernier en date étant le nazisme et ses camps d’extermination dont les causes sont en filigrane de l’histoire européenne depuis le bas Moyen Âge jusqu’à 20ᵉ siècle. Ce sentiment de culpabilité non digère semble les rendre insensibles à la souffrance des Palestiniens. De ce déséquilibre se trouve la source de la frustration des Palestiniens face à ce qui relève d’une perpétuation d’une situation scandaleusement injuste.

L’on oublie que l’Autorité Palestinienne, le Fatah et l’OLP ont depuis les accords d’Oslo opté pour la solution pacifique et la négociation, mais le processus d’Oslo est bloqué en raison du non-respect d’Israël de ses engagements et de la non-prolifération des colonies de peuplement et le blocus de Gaza depuis 15 ans.

Par ailleurs, ce qui se passe depuis trois semaines établit l’échec flagrant du blocus israélien sur Gaza, des services de sécurité d’Israël et du manque de vision de Netanyahou et ses ministres fascisants. Ils étaient tant obnubilés de contrôler les territoires occupés à y établir des colonies illégales, à systématiquement harceler des pèlerins musulmans et chrétiens dans la vielle ville de Jérusalem et ses sanctuaires. Ils ont sous-estimé la résilience nourrie du désespoir du Hamas à Gaza et dans les territoires occupés. Cette succession de drames tant du côté palestinien qu’israélien témoigne de l’échec de la politique de répression et d’injustice contre les enfants de la Palestine depuis 75 ans. C’est le philosophe juif Noam Chomsky qui nous rappelle que « le narratif de la Palestine depuis le début est une sordide histoire de colonialisme et d’oppression ».

Faut-il rappeler que de 2015 à ce jour, l’ONU a pris 150 résolutions blâmant Israël. Qu’est-ce que cela a changé sur le terrain ? Les colonies illégales ont été multipliées, la chape de plomb sur les territoires occupés s’est renforcée, les prisonniers palestiniens, 7 000 dont des enfants, ont continué à augmenter sans qu’ils aient accès à un avocat ni même à un procès, les profanations de certains sites religieux, du christianisme et de l’islam ont augmenté avec la bienveillance du gouvernement Netanyahou. Voilà la réalité ! Que dire de plus.

La communauté internationale n’a semble-t-il pas voulu entendre le ministre israélien de la Défense désignant les habitants de la bande de Gaza comme des « animaux », et ce disant atteignant le summum du racisme et des intentions génocidaires, d’autant plus que Gaza est depuis privée d’eau d’électricité placée sous siège complet par une des armées les plus puissantes du monde au mépris des règles de droit de la protection des civils et de la proportionnalité des réactions militaires.

Le peuple palestinien a un droit légitime et incontestable reconnu par le droit international à organiser sa résistance, y compris armée, dès lors que celle-ci se conforme au droit international humanitaire. Aujourd’hui, ce sont plus de deux millions et demi de personnes, hommes, femmes et enfants de la bande de Gaza, qui se retrouvent de nouveau sous un déluge de bombes, et menacées d’une expédition punitive de l’armée israélienne à l’encontre de toutes les normes du droit international

Il y a malheureusement des signes que ce soit l’annexion pure et simple des territoires occupés qui serait à l’agenda. Pour revenir au microcosme mauricien – il y a une méconnaissance de l’histoire du présent et des enjeux géopolitiques – la question palestinienne est vue sous son angle ethnoreligieux et comment chaque positionnement peut faire engranger des voix aux prochaines élections – Car finalement l’incursion du Hamas en Israël était une incursion de Palestiniens confinés pendant 15 ans sur le reste de leur territoire d’origine.  Avant 1948 et la Nakba aux conséquences dramatiques, trouvez-moi une carte du monde mentionnant Israël. Il n’y en a pas. Toutefois, depuis 1948, Israël existe et a le droit d’exister et à assurer sa sécurité, mais certainement pas au détriment des droits naturels des Palestiniens. Voilà l’enjeu et il serait souhaitable que toutes les alliances et partis politiques briguant les suffrages aux prochaines élections générales établissent clairement leur réflexion et leur position par rapport a cette question au chapitre de la géopolitique et diplomatique entourant le Moyen-Orient et la Palestine en particulier.

Ce qui se passe actuellement à Gaza nous donne raison au niveau de Friends of Al Aqsa Mauritius qui avait interpellé le Chef Commissaire de Rodrigues, d’entrer en MOU avec la compagnie MEKOROT qui est le bras d’Israël dans le secteur de l’eau qui est utilisé comme un moyen de coercition par l’État d’Israël sur les réserves en eau de la Palestine occupée et distribuée sur une base d’apartheid vers ces territoires – C’est cette société qui a coupé l’eau à Gaza et ses 2, 5 millions d’habitants sur ordre de l’armée confirmant que Mekorot est responsable et complice de violations des droits à l’eau depuis les années 1950, date à laquelle elle a construit le transporteur national d’eau d’Israël, qui détourne l'eau du Jourdain de la Cisjordanie et de la Jordanie pour desservir les communautés israéliennes le long de la côte et dans le désert du sud.

Dans le même temps, il prive la communauté palestinienne de la possibilité d’accéder à cette eau qui lui appartient. Mekorot discrimine donc systématiquement les Palestiniens : Il faut faire ressortir que la consommation palestinienne dans les Territoires Occupés est moins de 70 litres par jour et par personne –  bien en dessous des 100 litres par habitant recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Avouez qu’il y a de quoi se poser des questions même si nous reconnaissons la nécessité urgente de trouver des solutions durables à la grave situation de l’eau à Rodrigues. Il existe d’autres partenaires potentiels plus en ligne avec l’ethos de solidarité nationale. Il convient de faire preuve d’un minimum de décence.

Je pense qu’une mise à jour, claire et progressive de notre diplomatie à l’égard de la question palestinienne et de la situation au Moyen-Orient s’impose et que tous les partis participant aux prochaines élections nous fassent part dans leur programme de leur positionnement au plan de la politique internationale et de la géopolitique et par rapport au droit international de celui des peuples à disposer d’eux-mêmes et des droits fondamentaux de la personne humaine. D’ici, nous pouvons impacter sur ce drame de spoliation, de violation des droits humains, d’apartheid et de depuis trois semaines de génocide.

M. JM Richard

 

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