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Centres de refuge : Cassam Uteem «révolté» par les propos d'Etienne Sinatambou

Une mère de famille tient dans la main droite un sachet contenant deux biscuits qu'elle a obtenus au centre de refuge de Bambous. La réponse de Sinatambou aux critiques sur les centres de refuge a attiré les foudres de Cassam Uteem.

«Ziska lafin cyclone ou bizin manz biskwi e bwar delo», a lancé le ministre de l'Environnement Etienne Sinatambou en conférence de presse ce mercredi après-midi 17 janvier. Le porte-parole du gouvernement, qui préside un comité de crise en prévision du passage de la forte tempête Berguitta sur l'île, commentait la situation des sinistrés dans les centres de refuge. 

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Les propos d'Etienne Sinatambou ont suscité la polémique. C'est un ancien président de la République très remonté qui est intervenu à l'antenne de Radio Plus à la suite de la déclaration du ministre.

« Je suis révolté », a lâché Cassam Uteem. « Je suis dégoûté par la manière dont on traite des réfugiés, des familles pauvres qui passent par des moments difficiles dans des centres de refuges. On ne traite pas des réfugiés de la sorte. Quoi, de l'eau et des biscuits ? C'est comme les anciens prisonniers ? En 2018, on traite des victimes comme cela ? La ministre Roubina Jadoo-Jaunbocus a mieux réagi, humainement. Pourquoi ne pas avoir contacté ces centaines d'hôtels qui auraient pu fournir de quoi manger, du pain fourré par exemple ? Je le répète, Etienne Sinatambou n'a pas le droit de traiter ainsi des réfugiés », s'est exclamé Cassam Uteem.


Roubina Jadoo-Jaunbocus : «S'il faut revoir le protocole, on le fera»

La ministre de la Sécurité sociale reconnaît qu'il y a des manquements et que s'il faut amender le protocole, cela sera fait : « Effectivement, il y a quelques couacs, mais je suis sur le terrain et j'avais lancé un appel à toute l'île Maurice pour que les Mauriciens et les ONG apportent leur aide aux sinistrés. J'ai fait le tour de certains centres et là où il faut, on donne une dizaine de matelas en plus, certains apportent des macaroni, du pain, du thé, des brioches, du jus, de l'eau, on ne reste pas insensibles à la souffrance de ces réfugiés. » Elle ajoute que la priorité est la santé des enfants, des handicapés et des personnes âgées. « Après que le cyclone nous aura quittés, on verra s'il faut revoir le protocole afin de l'améliorer. »

 

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