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Culture : mon bel araucaria !

araucarias L’abattage des araucarias se fait au bout de quatre à cinq ans.

À l’arrivée de la fête de Noël, il y a l’indispensable et traditionnel sapin naturel. Le Domaine de Labourdonnais fait découvrir cette semaine son champ, grand de plus d’un arpent, où poussent depuis cinq ans, des araucarias.

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Pas un nuage pour couvrir un soleil ardent sur nos têtes. Essuyant occasionnellement du revers de la main des perles de transpiration, qui ruissellent sur mon front, j’essaie tant bien que mal de m’abriter sous les branches d’un arbre au maigre feuillage.

Au bout de quelques minutes Herbert Wiehe, le responsable de la diversification agricole, se pointe sous une casquette, que j’envierai tout le long du reportage. Je regrette aussi de n’avoir pas opté comme lui, pour un short.

Après la conventionnelle poignée de main, Herbert Wiehe fait faire un bond dans le passé pour s'arrêter en 2007. « C’était un projet de la direction de se lancer dans la plantation des araucarias qui sont plus connus à Maurice comme dans le monde sous le nom de sapin. Nous en avons cultivé sur une superficie de plus d’un arpent. Ce n’est qu’au bout de quatre à cinq ans, que nous en avons mis sur le marché. » Parce qu’il faut savoir que la croissance des sapins est très lente.

« D’abord la germination du sapin vient d’une spore. Pour employer un terme très simpliste, une spore est une minuscule graine qui ne se presse pas pour germer. Quand c’est le cas, sa croissance va être très lente. Ainsi il faut compter en moyenne quatre à cinq ans pour avoir un sapin de la bonne taille avant de le mettre sur le marché. »

Et ce n’est pas tout, parce que ce conifère est également exigeant quand il en vient à son entretien. « Dans des régions sèches comme le Nord, il faut s’assurer de l’irrigation régulière de la plante. Il faut aussi lui apporter un supplément d’engrais. C’est justement tous ces facteurs qui ne nous encouragent pas trop à poursuivre cette culture. »

Cependant, le sapin a la particularité de se porter très bien dans un pot. « Il faut penser au rempotage de temps en temps pour offrir plus d’espace aux racines qui permettra à la plante de grandir correctement. Et puis pour enrichir la terre, il faut apporter de l’engrais. Si tous ces paramètres sont respectés, l’araucaria peut atteindre de belles hauteurs. »

De plus, pour être plus compétitif sur le marché, le Domaine de Labourdonnais propose aussi à ses clients de choisir eux-mêmes leurs sapins avant le découpage. « À partir de décembre, les clients viennent choisir leur sapin chez nous. De plus, nous leur permettrons de choisir l’arbre qu’ils préfèrent dans notre champ. Une fois la sélection effectuée, l’arbre est étiqueté et son propriétaire peut passer le récupérer à l’approche de la Noël. »

Et le prix ? « Pour une taille raisonnable, c’est-à-dire de 1 m 50  à 2 mètres, il faudra débourser entre Rs 300 à Rs 600 pour un sapin coupé. Pour un sapin en pot de la même taille, il faut compter Rs 1 500 pour s’offrir un beau spécimen, qui, entre nous, n'est pas si cher, quand on connaît l’énergie qu’on y met avant que l’arbre atteigne sa maturité », explique Herbert Wiehe.

 

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