Éthanol: le ministère mise sur le financement de la COP21

Est-ce finalement grâce au financement issu de l'accord de la COP21 que l'éthanol finira par aboutir dans les réservoirs de nos voitures ? C'est une possibilité que le ministère de l'Agroindustrie envisage pour enfin lancer le projet de carburant hybride essence-éthanol, qui est en veilleuse depuis des années. En s'appuyant sur les bénéfices écologiques et environnementaux qu'apporterait l'utilisation de l'éthanol comme carburant, le ministre Mahen Seeruttun espère obtenir le soutien financier nécessaire. « Avec l'engouement de tous les pays après l'accord de la COP 21, il y a des mesures, comme l'utilisation de l'éthanol comme carburant, que nous pouvons prendre de manière tangible, explique Mahen Seeruttun au Défi Plus, on peut même espérer obtenir le financement à travers les fonds mis à disposition des pays ». Si ce n'est pas encore acquis à ce stade, le financement est un des grands obstacles à l'utilisation de l'éthanol comme carburant.  Le prix du carburant ordinaire et celui d'un mélange à 5 % (E5) ou à 10 % d'éthanol (E10) se valent. Le cadre légal permettant la vente du carburant hybride est déjà en place, mais aucun opérateur ne veut prendre le risque de le vendre sans une subside qui rendrait le prix de vente inférieur à celui de l'essence. C'est la question de subside qui a donc fait bloqué le projet.  En attendant de résoudre la question, les négociations avec les principaux acteurs ont déjà démarré. « Il y a un framework et nous allons de l'avant, confirme Mahen Seeruttun, que ce soit pour un blend de 5 ou 10 %, les discussions ont été entamées avec Omnicane et les compagnies pétrolières ». Il reconnaît que la question du coût doit encore être résolu avant que l'E5 ou l'E10 ne devienne réalité.