Dans son discours au dîner annuel de la Banque de Maurice en l’honneur des opérateurs économiques, le gouverneur a maintenu que l’instance régulatrice doit opérer les mains libres, car il y va de l’intérêt du pays et de l’économie.
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« (…) C’est la responsabilité de tout un chacun de préserver et de protéger l’indépendance de la Banque de Maurice (BoM) dans l’élaboration et l’exécution de politiques contre des groupes déplorables de faux économistes, de conseillers égoïstes et d’imposteurs dans la quête voilée de leurs propres intérêts. » C’est ce qu’a affirmé Ramesh Basant Roi devant un parterre de 200 invités du monde des affaires, le vendredi 17 novembre, à l’hôtel Sugar Beach, à Flic-en-Flac.
Le gouverneur de la BoM a ensuite ajouté : « C’est dans le meilleur intérêt de la société d’avoir une Banque centrale qui soit réellement indépendante. L’indépendance de la BoM doit être considérée comme sacrosainte. Il ne faut pas oublier comment l’Italie infestée par la mafia a été sauvée de situations catastrophiques dans un passé pas trop lointain. Deux institutions ont sauvé ce pays : le Vatican et la Banque centrale italienne. »
Ramesh Basant Roi a affirmé que la BoM a multiplié ses efforts pour améliorer le cadre institutionnel de la juridiction mauricienne. Elle a constamment amélioré les normes règlementaires. Une instance régulatrice efficace a besoin d’indépendance dans l’exercice de ses pouvoirs.
La Banque centrale est été créée légalement indépendante dans la Bank of Mauritius Act de 2004. Accompagnant cette indépendance, il y a eu l’espace pour créer le comité sur la politique monétaire. « In the great spirit of responsible central banking, I have done what could possibly be done to maintain the independence of the Bank », a-t-il dit dans sa conclusion.
Ramesh Basant Roi en est à son second mandat en tant que gouverneur de la BoM. Sa carrière a commencé au sein de la Banque centrale dans les années 70. Il a été partie prenante de la libéralisation du marché des devises, de la création du centre offshore mauricien et du comité sur la politique monétaire, sans oublier le rehaussement des normes dans le secteur et l’informatisation du circuit. Il a mis tous ces points en exergue dans son discours.
Abordant le volet des devises, le gouverneur de la BoM a indiqué que l’élimination des barrières entre les activités bancaires offshore et locales a boosté l’approfondissement des marchés monétaires en roupies et en devises. « N’est-ce pas merveilleux que les réserves en devises étrangères de la BoM aient graduellement augmenté à un niveau record de cinq milliards de dollars, en dépit de baisses substantielles dans les recettes d’exportation ces années précédentes ? Aucun importateur, aucun Mauricien en voyage à l’étranger, aucun étudiant à l’étranger n’a eu de problème de devises durant 10 ans, contrairement à ce qui a lieu dans le passé », a-t-il dit.
Ramesh Basant Roi a soutenu que l’économie mauricienne a (connu) dix ans de stabilité durable dans le marché devises. « Souvent, nous prenons cela comme acquis et insultons l’homme, l’institution qui a donné au pays ce beau cadeau de stabilité. On aurait dû prendre avantage de cette stabilité pour un développement économique et social durable. »
Le gouverneur de la BoM a prévenu que des risques d’instabilité se préparent. « Espérons qu’ils seront contrés de manière efficace par la Banque centrale et d’autres instances dans les années à venir. »
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