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Transport des salariés : les responsabilités de l’employeur

Transport des salariés Tout véhicule transportant les travailleurs doit être muni de plate-formes pour monter et descendre facilement.

Un employeur doit obligatoirement s’acquitter des frais de transport de tout employé qui habite à plus de 3 km de son lieu de travail. Selon les dispositions de l’Employment Rights Act, il a le choix de mettre à sa disposition un moyen de transport ou rembourser son ticket d’autobus.

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Un employeur doit mettre à la disposition de son personnel un moyen de transport gratuit jusqu’à son site de travail et vice versa, indépendamment de la distance où ils habitent s’ils commencent ou cessent de travailler à des heures où le transport par autobus n’est pas disponible. Selon les provisions de la loi, un employé doit être compensé au taux normal (worker wages at the normal rate) pour toute durée supérieure à 45 minutes (any waiting time exceeding 45 minutes) qu’il a attendu pour avoir un transport fourni par la compagnie après ses heures de travail.

Aucun employeur, sauf avec l’autorisation écrite du Permanent Secretary du ministère du Travail, des Relations industrielles et de l’Emploi, ne peut transporter les travailleurs dans des véhicules utilitaires (goods vehicle). Tout véhicule transportant les travailleurs doit être muni de plate-formes pour monter et descendre facilement. Celui où les passagers doivent grimper pour y accéder est interdit. Le véhicule doit aussi être muni d’une autorisation de la National Transport Authority (NTA).


Reeaz Chuttoo réclame plus de vigilance

Reeaz Chuttoo

Reeaz Chuttoo

Le secrétaire de la Confédération des travailleurs du secteur privé, Reaz Chuttoo, estime qu’ il y a plusieurs manquements au niveau de l’application de la loi. Il condamne le fait que certaines compagnies utilisent des véhicules utilitaires pour le transport de leurs employés après les heures de travail. À cet effet, il pointe du doigt certaines compagnies de construction. « Comment peut-on utiliser le même véhicule qui a transporté des marchandises durant la journée, pour transporter les travailleurs après les heures de travail, bien qu’on l’ait nettoyé ? », dit-il.

Il condamne aussi avec force que certaines compagnies transportent leurs employés, dont de femmes, dans des camions dont la hauteur des marches n’est pas réglementaire. Il estime que cela représente un risque pour la sécurité des passagers. De plus, dit-il, plusieurs se plaignent des douleurs suite aux secousses. Pour Reeaz Chuttoo, compenser les travailleurs qui ont attendu plus de 45 minutes pour avoir un moyen de transport après les heures de travail, ne serait qu’un trompe-l’œil.

D’abord, se demande-t-il, pourquoi le payer au taux normal et au taux applicable pour le paiement des heures supplémentaires ? Au contraire, dit-il, la loi aurait dû veiller à ce que les travailleurs aient un moyen de transport dans les plus brefs délais après le travail. Il se plaint aussi qu’en cas de retard pour avoir un transport de la compagnie pour retourner chez lui, un travailleur retourne par ses propres moyens, ses frais de transport ne sont pas remboursés. Le dirigeant syndical réclame plus de vigilance de la part des autorités pour assurer que le patronat mette, à la disposition des travailleurs, un moyen de transport adéquat.

 

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