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Transport en commun : un chauffeur d’autobus agressé par un passager

Suresh Une énième agression dénoncée par le syndicat NTC Workers Power Union.

Suresh (prénom modifié), un chauffeur employé au sein de la Corporation Nationale de Transport, explique qu’il a été agressé le samedi 2 février, dans l’après-midi, alors qu’il effectuait le trajet de Rivière-des-Galets en direction de Curepipe.

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Arrivé à hauteur de 16ème Mile, Forest-Side, un passager est monté dans l’autobus. « Il s’est aussitôt assis et a fait semblant de dormir. Le receveur avait compris son manège et a exigé le paiement du trajet. Le passager a refusé et a commencé à s’en prendre à mon collègue, explique Suresh. C’est alors que j’ai garé l’autobus en bord de route pour faire descendre le passager, mais les choses se sont envenimées. Il a commencé à m’agresser à l’intérieur même du véhicule ».

Le chauffeur prend la fuite pour chercher du secours. « Nous étions arrivés à proximité du garage de la Corporation Nationale de Transport, à Forest-Side. Malgré le fait que je courrais pour appeler à l’aide, le passager s’est lancé à ma poursuite, il m’a rattrapé et m’a tabassé à même le sol à coups de poing et de pied. J’ai perdu connaissance. J’ai repris conscience alors que j’étais en route pour l’hôpital », explique la victime qui s’est retrouvée avec l’épaule déboitée.

Convalescent, Suresh explique que ce n’est que lundi qu’il a pu se rendre au poste de police pour rapporter le cas.

Vijay Bhantoo, président de la NTC Workers Power Union explique que ce n’est pas la première fois qu’une telle agression se produit. « C’est un cas parmi tant d’autres. Tous les autobus ne sont pas équipés de caméras de surveillance. D’ailleurs, les nouveaux autobus de la flotte low-floor ne sont pas équipés de cabines. Les malfrats peuvent plus facilement s’en prendre aux chauffeurs et receveurs d’autobus », déplore-t-il.

Il ajoute que, malgré les nouvelles lois/règlementations mises en place pour assurer la protection des employés du transport en commun, ces derniers ne se sentent pas en sécurité. « Il faudrait que les autorités prennent des actions plus musclées. Pour l’instant, il n’y a eu aucune arrestation ou action prises pour sanctionner les cas recensés. Il est inadmissible que nous quittions notre famille pour aller travailler et que risquions ainsi nos vies chaque jour sur notre lieu de travail, mais qu’aucune sanction ne soit prise contre ces bandits », fulmine Vijay Bhantoo.

 

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