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Affaire St-Louis - Au Danemark : l’Icac confirme la thèse de corruption

Une équipe de l’Icac est actuellement au Danemark.
  • Opération Mutual Legal Assistance réussie

Une équipe de la commission anticorruption (Icac), qui se trouve au Danemark depuis le 26 octobre, s’apprête à rentrer au pays. Ces enquêteurs sont chargés d’un volet de l’enquête sur les allégations de pots-de-vin et de corruption, entourant le projet de la mise sur pied des turbines pour la centrale électrique de Saint-Louis, au coût de Rs 4,3 milliards.

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L’Icac est parvenue à récupérer le rapport de la Banque Africaine de Development (BAD) sur les agissements de la firme Burmeister and Wain Scandinavian Contractor (BWSC). Une rencontre a eu lieu entre l’équipe de Navin Beekarry et les représentants légaux de la firme danoise, dans l’après-midi du vendredi 6 novembre. À ce stade de l’affaire, l’Icac estime disposer de suffisamment d’éléments pour confirmer le délit de corruption. On parle d’une opération de Mutual Legal Assistance, réussie par l’équipe de l’Icac, lors de ce déplacement au Danemark.

Après les premiers constats effectués par l’équipe de Navin Beekarry, suite à la réception du rapport, il est plus que jamais clair pour le Réduit Triangle qu’il y a eu corruption dans cette affaire. Dans le rapport, mention est faite des transferts de fonds, à plusieurs personnes, dans le sillage de ce projet. Des noms des bénéficiaires sont cités et l’Icac prévoit déjà plusieurs arrestations, et inculpations, après un premier constat.

Des développements surviendront avant la fin de cette année. Au retour des enquêteurs dans les jours qui viennent, ils seront placés en quarantaine pendant deux semaines dans le sillage des mesures appliquées pour la prévention de la Covid-19.

De sources proches de la commission, on indique que le Réduit Triangle est désormais en possession de plusieurs éléments accablants à l’encontre de plusieurs protagonistes dans l’affaire. À tour de rôle, après la mise sur pied d’un calendrier de travail, ces personnes seront appelées par la commission anticorruption en vue de fournir leurs versions des faits. Elles seront évidemment confrontées à des documents démontrant des transactions financières et les différents montants qu’elles auraient bénéficiés. Ce rapport, commandité par la BWSC, a été rédigée par une firme légale danoise.

Toujours au Danemark, l’équipe de la commission anticorruption veut obtenir un maximum d’informations auprès des autorités de ce pays qui enquêtent, elles aussi, sur les agissements au sein de la BWSC. 

Cette enquête a déjà vu la suspension de quelques employés de cette firme, et certains ont même été présentés, devant un juge d’instruction. L’Icac compte aussi consolider des liens avec le bureau de l’Attorney General du Danemark pour des collaborations dans le futur, dans le cadre de cette enquête. Des prises de contact et des échanges ont déjà eu lieu.

Jusqu’ici, l’enquête de la commission anticorruption a vu deux inculpations provisoires. Il s’agit du représentant local de la firme BWSC à Maurice, Bertrand Lagesse, et l’un des directeurs de la compagnie PAD CO, Alain Hao Tyn Voon. Ils répondent tous deux d’une charge provisoire de blanchiment d’argent.

À l’éclatement de l’affaire, Ivan Collendavelloo, alors Premier ministre adjoint et ministre des Services publics, a été révoqué.

 

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