Apiculture: des mesures pour relancer la production de miel

Maurice compte environ 300 apiculteurs.

La production annuelle de miel à Maurice est passée à moins de 25 tonnes en 2015. Le ministère de l’Agro-industrie a mis en place une série de mesures pour donner un coup de pouce aux apiculteurs. Attention, abeilles en danger. Depuis plusieurs années, l’apiculture est affectée par la présence de parasites tels que le varroa et le petit coléoptère des ruches qui s’attaquent aux abeilles. « Ce secteur a définitivement besoin de plus de soutien. La division d’entomologie va définir un programme pour soutenir davantage les apiculteurs », explique le ministre Mahen Seeruttun.

Pour augmenter le nombre de colonies d’abeilles, des plantes mellifères seront plantées dans les zones forestières à Bras-d’Eau (10 ha), Le Morne (19 ha), La Ferme (7 ha), les anciennes zones de culture de thé (15 ha), Bell-Village (5 ha) et Cap-Malheureux (3 ha). Quelque 10 000 plantes seront mises en terre d’ici 2018. Une autre mesure : la certification biologique du miel local pour que le produit puisse être commercialisé. Par ailleurs, un plan de surveillance des résidus de miel sera mis en place pour que l’exportation du miel local vers les pays de l’Union européenne puisse être envisagée. Ce projet est financé par l’International Fund for Agricultural Development à hauteur d’environ Rs 6 millions. Dans le cadre de ce projet, deux experts du Kenya sont à Maurice pour former les apiculteurs.

Coûts liés à la production

Construction d’une ruche : Rs 10 000.
Achats d’équipements : Rs 2 000 minimum.
Frais élevés de transport.
Location de terrain en forêts.
Salaires du gardien et d’autres employés.
Extracteur de miel : Rs 15 000 à Rs 20 000.
Le matériel est en inox.

Iqbal Bheekum, un apiculteur, fait ressortir que le secteur passe par des moments difficiles. « Les voleurs aggravent le problème. Autrefois, je récoltais entre 3 000 et 4 000 kilos de miel par an. Aujourd’hui, pas plus de 800 kilos », indique-t-il. Les apiculteurs doivent aussi faire face aux produits importés de Madagascar et de Chine. « Les hôtels achètent du miel importé », ajoute-t-il. Le miel local se vend à Rs 300 le kilo. « Nous comptons environ 300 apiculteurs à Maurice. Pour certains, il s’agit d’un passe-temps. Pour d’autres, c’est une source de revenus. »

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