Economie

Élevage : mère et fils unis par le travail de la ferme

Taslima Taslima vend le litre de lait à Rs 50.

Les Ramjaun sont éleveurs depuis des années. Le fils, Shameem, s’occupe des animaux tandis que la mère, Taslima, met en vente le lait produit par la ferme. Rencontre à Belle-Vue, Chemin-Grenier.

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Ils ont cinq vaches et sept taureaux, sans compter des cabris et des moutons. Le travail de la ferme n’est pas de tout repos pour les Ramjaun. Ils se lèvent chaque matin à 4 heures pour nourrir les animaux et nettoyer la ferme. « Peu importe le temps, on doit leur donner à manger et à boire à la même heure, sinon ils se mettent à crier.

Il faut trouver suffisamment de nourriture. L’herbe se fait de plus en plus rare depuis qu’on embellit les plages de la région », confie Taslima qui, après son mariage, s’est lancée dans l’élevage pour arrondir le budget familial. Aujourd’hui, elle est épaulée par son fils qui a pris goût au métier.

Shameem s’occupe lui-même de ses animaux lorsqu’ils sont malades.

Mais les conditions ne sont plus les mêmes qu’auparavant. Mère et fils doivent se rendre de plus en plus loin pour trouver suffisamment d’herbe pour leurs animaux. Et quand on réalise qu’une vache mange au moins deux gros paquets d’herbe par jour…

« Ma fille est devenue médecin »

Durant la coupe, Taslima et son fils partent ramasser de la paille dans les champs de canne mais cela aussi devient de plus en plus difficile depuis que l’on pratique le brûlis pour diminuer le coût de la main-d’œuvre.

« Des fois, on se rend à Britannia pour avoir un peu d’herbe fraîche pour nourrir les animaux. » Heureusement qu’avec ses économies, dira Shameem, la famille a pu acheter un camion pour transporter les paquets d’herbe. Certes, il existe des aliments pour animaux sur le marché mais, comme l’explique Shameem, il faut aussi leur donner un peu de verdure. Car les aliments préparés coûtent de plus en plus cher.

C’est Taslima qui trait les vaches. Une vache peut donner jusqu’à cinq litres de lait par jour. Elle revend le litre de lait à Rs 50. Des gens viennent d’aussi loin que Grand-Sable pour lui en acheter. Parmi ses clients, on compte des établissements hôteliers du Sud. Il y a aussi des ouvriers bangladais d’une compagnie de textile. Exceptionnellement, elle leur vend du lait par chopine à Rs 25 car certains n’ont pas les moyens d’acheter un litre de lait. De plus, Taslima prépare du lait caillé qu’elle vend à Rs 70 le litre. C’est en été, dit-elle, que ce produit se vend le mieux.

L’élevage des animaux, selon Taslima, exige beaucoup de patience, de la connaissance et de la persévérance. Outre le fait de se réveiller très tôt le matin pour les nourrir, il faut aller les voir si on les entend crier à n’importe quelle heure de la nuit, de peur qu’ils soient malades ou qu’il y ait un problème quelconque comme le feu.

Dans le passé, ajoute-t-elle, quatre de ses vaches sont mortes de maladie. Certes, ils font appel à des vétérinaires mais Shameem préfère s’occuper lui-même de ses animaux quand ils sont malades. Quant à Taslima, elle dit que ce travail l’a beaucoup aidée dans la vie. « Aujourd’hui, ma fille est devenue médecin grâce aux revenus de la ferme », fait-elle fièrement ressortir.

 

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