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Gaza : le chef de l'ONU et le patron du HCR s'alarment de l'«escalade» et de l'«engrenage» de la guerre

Des Palestiniens prient près des corps de leurs proches tués par les bombardements israéliens, lors de leurs funérailles à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 31 octobre 2023

Le chef de l'ONU s'est alarmé mardi de "l'intensification du conflit" entre Israël et le Hamas à Gaza et du risque d'une "dangereuse escalade" régionale, le patron du HCR implorant le Conseil de sécurité d'arrêter "l'engrenage mortel" de la guerre.

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Antonio Guterres s'est déclaré dans un communiqué "profondément inquiet" de "l'extension des opérations au sol des forces de défense israélienne accompagnées par des frappes aériennes intenses" tout en dénonçant "la poursuite des tirs de roquettes depuis Gaza vers Israël".

Face au risque d'embrasement régional, M. Guterres s'est ainsi alarmé d'une "dangereuse escalade au-delà de Gaza" en appelant "tous les dirigeants à faire preuve de la plus grande retenue pour éviter une conflagration plus large".

Le secrétaire général des Nations unies a une nouvelle fois fustigé le très lourd tribut payé par les civils et encore exigé un cessez-le-feu humanitaire "immédiat".

En Israël, d'après les autorités, plus de 1.400 personnes sont mortes depuis le 7 octobre, essentiellement des civils tués le jour de l'attaque du Hamas. Près de 240 otages, dont des travailleurs étrangers, sont encore aux mains du Hamas, selon la même source. Ce dernier affirme que plus de 8.500 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans les bombardements israéliens.
Présentant devant le Conseil de sécurité son rapport annuel sur le sort des "114 millions de personnes réfugiés et déplacées dans le monde", le Haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a exhorté ses 15 Etats membres - dont les cinq grandes puissances - à dépasser leurs fractures et à imposer un cessez-le-feu entre l'Etat hébreu et le mouvement islamiste palestinien.

"Un cessez-le-feu humanitaire (...) peut au moins arrêter l'engrenage mortel et j'espère que vous surmonterez vos divisions et exercerez votre autorité en en exigeant un -- le monde attend que vous le fassiez", a tonné M. Grandi devant un Conseil paralysé depuis des années par les relations exécrables entre les Etats-Unis et la Russie et incapable depuis trois semaines de voter une résolution sur le Proche-Orient.

Dans son communiqué, M. Guterres a encore condamné les attaques du Hamas du 7 octobre contre Israël, exigé la libération des otages et dénoncé la mort de civils dans le territoire palestinien sous état de siège et bombardé.

Il s'est dit "consterné par les informations indiquant que deux-tiers de ceux qui ont été tués sont des femmes et des enfants" et a souligné que les règles du droit humanitaire "n'étaient pas un menu à la carte et ne pouvaient pas s'appliquer de façon sélective".

D'un ton solennel, M. Grandi a insisté de son côté sur "la gravité du moment" auquel fait face la communauté internationale.
"Les choix que les 15 d'entre vous font – ou ne parviennent pas à faire -- nous marqueront tous et pour des générations", a mis en garde le diplomate italien.

Sans citer ni la Russie, ni la Chine ni les Etats-Unis, il les a interpellés: "Allez-vous continuer par désunion ou par pure négligence à ce qu'au désordre de la guerre s'ajoutent des actions d'agression ? Ou allez-vous prendre les mesures courageuses et nécessaires pour que l'on s'écarte de l'abysse ?".

Et alors que selon l'ONU la situation humanitaire "désastreuse" ne cesse d'empirer dans la bande de Gaza, le patron du HCR a été très clair lors d'un point presse à la sortie du Conseil de sécurité : "Les Palestiniens ne veulent pas quitter Gaza. Ils veulent que l'aide entre dans Gaza et ça doit être la priorité".

© Agence France-Presse

 

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