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Importations de poissons : les pêcheurs ont perdu au moins 60 % du marché local 

Les pêcheurs font face à la concurrence des poissons importés, entre autres problèmes.

Les pêcheurs mauriciens peinent à écouler leurs prises sur le marché local, déplore Judex Rampaul. Il demande l’intervention du gouvernement afin d’offrir de meilleures conditions aux pêcheurs.

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Importations de poissons, assurance, carburant… C’est un triple fardeau que doivent porter les pêcheurs mauriciens. Devant cette situation, ils sollicitent l’intervention du gouvernement.

président du Syndicat des pêcheurs, Judex Rampaul, affirme que les pêcheurs sont en détresse. Ils peinent à vendre leurs prises sur le marché local face à la concurrence des importations de poissons, dénonce-t-il. Et d’ajouter que les pêcheurs mauriciens ont perdu au moins 60 % de leur part du marché. Ce qui représente un manque à gagner conséquent, déplore-t-il.

Judex Rampaul n’en démord pas : le gouvernement doit soutenir davantage les pêcheurs mauriciens. Comment ? Il propose de réduire non seulement le nombre de bateaux de pêche étrangers qui exploitent les eaux territoriales de Maurice, mais aussi d’encourager la pêche hauturière des Mauriciens. « Logiquement, le gouvernement ne peut pas laisser tomber l’industrie locale », plaide-t-il.Le

président syndical réitère, dans la foulée, son appel pour que le gouvernement accorde aux pêcheurs une subvention sur le carburant. Il explique qu’un bateau industriel utilise en moyenne 4 500 litres de diesel pour une campagne de pêche, ce qui leur coûte plus de Rs 200 000, contre Rs 80 000 dans le passé. « Cela affecte négativement nos profits. On dirait qu’on travaille seulement pour rembourser nos dettes », dit-il

Autre problème auquel sont confrontés les pêcheurs : le coût élevé de l’assurance salvage, imposée sur tous les bateaux depuis le naufrage du MV Wakashio en juillet 2020. Judex Rampaul regrette que sa demande pour que les coopératives de pêche bénéficient d’une subvention sur le salvage, n’a toujours pas eu de réponse favorable de la part du gouvernement. 

Il fait ressortir que cette assurance, qui leur coûtait autour de Rs 90 000 par an, atteint aujourd’hui entre Rs 150 000 et Rs 180 000. « Nos moyens ne nous permettent pas de trouver une telle somme chaque année pour payer cette assurance, d’autant que les autres dépenses ne cessent d’augmenter », souligne-t-il. Judex Rampaul souhaite ainsi que les coopératives de pêche soient exemptes du paiement de cette assurance ou bénéficient d’une subvention.

D’autre part, Judex Rampaul fait remarquer que la communauté des pêcheurs n’a toujours pas bénéficié des mesures budgétaires annoncées à leur intention dans le budget. Il cite, entre autres, une allocation de 
Rs 5000 pour la fabrication des casiers.

 

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