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Le suspect innocente Kailash Trilochun : la crédibilité de Candahoo mise à mal

Le suspect Désiré Sylvio Candahoo est-il crédible ? C’est que tente de déterminer le Central CID. Principal dénonciateur dans l’enquête sur l’agression du Chairman de l’Information and Communication Technologies Authority Bhanoodutt Beeharee, il a été confronté à Kailash Trilochun vendredi.

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Alors qu’il l’avait accusé d’être le commanditaire de l’agression au couteau de Bhanoodutt Beeharee, le 26 mai dernier, Désiré Sylvio Candahoo n’a pu formellement reconnaître l’avocat Kailash Trilochun. Après Steven Saint-Pierre, c’est la seconde personne qu’il implique qu’il n’a pu identifier.

« Mo pa trouv sa dimounn-la », a-t-il indiqué à l’issue de l’exercice. Une affirmation qui disculpe Kailash Trilochun dans toute cette affaire. Les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID) se retrouvent à la case départ. L’identité de l’avocat aurait-elle été usurpée ? La question reste posée.
Steven Saint-Pierre, également cité par le suspect, s’était retrouvé dans la même situation. Toutefois, il a passé quatre jours en cellule.

Dans sa version des faits aux limiers, Désiré Sylvio Candahoo indiquait qu’un dénommé Steve, garde du corps de Kailash Trilochun, lui aurait remis de l’argent pour ce « travay » à Cité-La-Cure, le soir de l’agression du Chairman de l’Information and Communication Technologies Authority (Icta).

« Pa li sa »

Confronté à Steven Saint Pierre, le suspect a cependant été catégorique : « Pa li sa. » Steven Saint-Pierre avait été provisoirement inculpé de complot avant d’être libéré sous caution.Autre élément qui fait douter les limiers : le suspect avait affirmé que sa rencontre avec Kailash Trilochun avait eu lieu deux semaines avant l’agression, « un samedi, après une réunion du comité central ». Le suspect était resté très vague, ne pouvant divulguer ni la date ni l’heure exacte de cette rencontre, ni préciser les instructions reçues pour faire peur à Bhanoodutt Beeharee.

Pour son avocat, Me Deepak Ruthna, son client aurait pu être  manipulé. « Mon client n’a pu identifier celui qu’il avait dénoncé. Une personne se serait fait passer pour Me Kailash Trilochun et lui aurait donné des ordres », argue-t-il. Ce qui est certain, selon l’avocat, c’est que jusqu’à présent Désiré Sylvio Candahoo ne s’est pas rétracté. « Il n’est pas revenu sur sa déposition. Il a simplement demandé à être entendu par la Commission des droits de l’homme. Les limiers l’y ont conduit, mais les officiers n’ont pas encore pris sa déposition. »

Par ailleurs, après avoir porté plainte contre sir Anerood Jugnauth mercredi pour propos « insultants », Kailash Trilochun s’attaque désormais au ministre des Finances et leader du MSM, Pravind Jugnauth. En présence de Mes Rama Valayden, Leading Counsel, Anoup Goodary et Heman Ramlagun, il a fustigé Pravind Jugnauth.

Agacé par le terme « rottweiller »

Selon l’avocat, lors d’un congrès tenu à Bel-Air le 9 septembre, le ministre des Finances s’en était pris ouvertement à sa personne, le traitant notamment de « rottweiler ». « Nou ti nom enn avoka ki apel Kailash Trilochun. Nounn nom li dan enn pozision de président de FIU, nou ti nom li osi legal adviser de certaines institutions, nou pa per pou koz lor la, an tou ka  mwa mo pa per pou koz lor la. Nounn fer li konfians. 

Me kinn arive apre? Enn dimoun al met enn alegasion ki li sipose inn donn instriksion pou fer sertenn kiksoz. Mo pa pe dir si pa li vre ou bien li fos. Me kan sa inn arive, nounn koz ar li. Noun dir li pou l’institition, ti bon ki li step down pou le moman. Me li pann oule... Aster la li deor. Lapolis ti bizin li pou donn enn statement...  Aster la kan li vini, kouma dir enn rottweiler kinn vini... », a lancé Pravind Jugnauth lors du congrès.

Dans sa déposition, Kailash Trilochun explique qu’il s’est senti « blessé » parce qu’il a été comparé à un chien. Il dément avoir été invité à se retirer de toutes les instances où il était engagé.

 

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